L’enquête publique relative au démantèlement de la centrale nucléaire bretonne de Brennilis, dans le Finistère, débute aujourd’hui. L’occasion pour les associations de défense de l’environnement de se faire entendre.
L’enquête publique préalable au démantèlement des derniers éléments de la centrale nucléaire de Brennilis, dont le réacteur va donc recueillir les différents avis des riverains. Mais c’est surtout la voix des associations de défense de l’environnement que l’on devrait entendre.
En effet, sept associations ont d’ores et déjà lancé une pétition pour s’opposer au projet, reprochant notamment à EDF son empressement. Pour Chantal Cuisnier de Sortir du nucléaire, « la possibilité de différer le démantèlement n’a même pas été étudiée. Dans le dossier, il n’y a qu’une seule page justifiant la nécessité d’agir tout de suite« . « Tout est fait dans la précipitation, ajoute Roger Abiven, d’Agir pour l’environnement et le développement durable. Quand on voit le temps qu’il a fallu pour que les dégâts de l’amiante soient reconnus, on peut s’interroger sur la prise en compte des contaminations« .
« Toujours aucune solution pour les déchets«
« La question du démantèlement des centrales nucléaires dépasse Brennilis, ajoute Chantal Cuisnier. Quatorze chantiers sont prévus et il n’y a toujours aucune solution pour les déchets ». « Le démantèlement impliquera des transports de déchets dangereux dans toute la France, précise Xavier Grémillet, président du groupe mammalogique breton. Il n’y a pas de garantie sur le stockage des déchets les plus dangereux. Le coût sera exorbitant. Il n’y a pas non plus de réponses sur les coûts pour la collectivité. Nous n’avons pas, nous-mêmes, de solution, ajoute-t-il, mais nous voulons que les questions soient posées publiquement« .
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