Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié mardi, révèle que la population mondiale pourraient gagner cinq ans d’espérance de vie en cas de lutte contre cinq facteurs de risques : hypertension artérielle, alcoolisme, insuffisance pondérale pendant l’enfance, rapports sexuels à risque et le manque d’eau potable et de bonnes conditions d’hygiène.
A eux seuls, ces cinq facteurs sont responsables d’un quart des 60 millions de décès survenant chaque année dans le monde. Si certains facteurs de risque interviennent le plus souvent dans les pays pauvres, les deux premiers peuvent toutefois toucher tout le monde. Le rapport appelle également l’attention sur les effets combinés de plusieurs facteurs de risque. Nombres de maladies et même de décès pourraient être évités si l’on supprimait ne serait-ce que l’un quelconque de ces facteurs.
Colin Mathers, coordonnateur de l’Unité mortalité et charge de morbidité à l’OMS, confie dans le communiqué officiel de l’OMS que « plus du tiers des décès d’enfants dans le monde peuvent être attribués à quelques facteurs de risque nutritionnels tels que l’insuffisance pondérale pendant l’enfance, l’insuffisance de l’allaitement maternel et la carence en zinc« .
Une association complexe de facteurs de risque
Ainsi, huit facteurs de risque sont responsables à eux seuls de plus de 75% des cas de cardiopathie coronarienne, principale cause de mortalité dans le monde. Il s’agit de la consommation d’alcool, de l’hyperglycémie, du tabagisme, de l’hypertension artérielle, de l’indice de masse corporelle élevé, de l’hypercholestérolémie, d’une faible consommation de fruits et de légumes et de la sédentarité. La plupart de ces décès surviennent dans les pays en développement.
« Le fait de comprendre l’importance relative des facteurs de risque pour la santé aide les gouvernements à déterminer les politiques qu’ils souhaitent poursuivre« , poursuit Mathers. « De nombreux pays sont confrontés à une association complexe de facteurs de risque. Les pays peuvent se fonder sur ce type de données ainsi que sur d’autres informations concernant les politiques et leur coût pour élaborer leur programme d’action sanitaire« .
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