Airparif vient de publier une étude inquiétante pour les banlieusards. Si rouler quotidiennement aux horaires de travail entre Paris et la banlieue est souvent impossible, c’est plus qu’une épreuve pour les nerfs, ça l’est également pour la santé.
Utiliser sa voiture pour se rendre sur son lieu de travail à Paris est toujours long, mais aussi dangereux. Selon la dernière étude d’Airparif, c’est en effet dans le cadre des trajets domicile-travail que les franciliens rencontrent les niveaux de pollutions les plus élevés.
Une première étude d’Airparif avait démontré en 2007 que l’automobiliste était la première victime de la pollution liée au trafic routier. Pour approfondir ces premiers résultats, Airparif s’est penchée sur l’exposition des Franciliens qui utilisent quotidiennement leur voiture pour se rendre à leur travail.
Avec le soutien financier de l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail), Airparif a mesuré la qualité de l’air respirée par les automobilistes franciliens lors de leurs trajets domicile-travail. C’est dans les trajets en direction ou au retour de Paris que l’on trouve les niveaux de pollution les plus élevés.
Pour effectuer ces relevés, Airparif a équipé un véhicule de capteurs de dioxyde d’azote et de particules ultra fines, deux polluants dangereux pour les voies respiratoires. Ce « nez ambulant » a circulé en l’Ile-de-France au cours du deuxième semestre 2008, effectuant près de 300 trajets, sur une distance totale de 5.800 km.
7% des trajets concernés par une pollution excessive
Selon les résultats de cette étude, les teneurs moyennes de dioxyde d’azote relevées dans les habitacles des véhicules seraient les plus importantes lors des trajets petite couronne- Paris et grande-couronne Paris. Les teneurs moyennes de dioxyde d’azote les plus importantes dans l’habitacle ont été relevées lors des trajets petite couronne-Paris et grande couronne-Paris, avec respectivement 170 microgrammes par m3 et 167 mgr/m3.
Airparif indique que 7% des trajets domicile-travail en Ile-de-France seraient concernés par une pollution excessive. Quand on constate les bouchots quotidiens qui encombrent régulièrement la capitale, on se doute que cette pollution concerne beaucoup d’automobilistes.
Facteurs aggravants de cette pollution, les poids-lourds multiplieraient par 4 dans leur sillage, les teneurs en dioxyde d’azote et de particules ultrafines, souligne Airparif.
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