A quelques semaines d’un Sommet international qui s’annonce particulièrement compliqué et indécis, l’Union européenne a enfin réussi à trouver un premier accord sur la question climatique. Pour le Premier ministre suédois, l’Europe s’est doté d’un « mandat fort » à l’approche des discussions de Copenhague.
Les Vingt-Sept sont enfin parvenus à s’entendre sur la question sensible des aides destinées aux pays pauvres pour financer la lutte contre le réchauffement climatique. S’il s’agit d’une victoire bienvenue à l’approche de la conférence de Copenhague, l’Europe n’a toutefois pas réussi à se mettre d’accord sur la répartition de l’effort financier entre les 27 pays de l’Union.
A un mois du Sommet de Copenhague sur le climat, les dirigeants européens ont réussi à s’entendre. Si tout n’a pas été réglé vendredi à Bruxelles, l’Europe est parvenu à signer un accord a minima. La victoire est tout autant politique que symbolique.
100 milliards d’euros
Les 27 pays de l’UE devraient donc défendre ensemble au Danemark, la même position sur les montants qui devront être mobilisés pour financer la lutte contre le réchauffement climatique, en direction des pays pauvres. Plus concrètement, les dirigeants européens se sont basés sur les chiffres avancés début septembre par la Commission européenne. Bruxelles avait en effet chiffré à 100 milliards d’euros le montant de l’aide dont auront besoin tous les ans les pays pauvres, pour financer la lutte contre le réchauffement climatique d’ici à 2020.
L’Europe estime qu’il faudra prévoir entre 22 et 50 milliards d’euros sous forme de financements publics par les pays développés. S’agissant de la question capitale de la répartition de l’effort financier, les 27 ont considéré que cet engagement devra être proportionnel en fonction de la richesse du pays mais également de des émissions de CO2, en s’accordant pour attribuer à ce second critère « poids considérable ».
Mais les pays de l’Union européenne n’ont donc pas pu tomber d’accord sur la répartition de l’effort financier entre pays européens. La question pourtant cruciale, reste donc pour l’heure en suspend. Plus précisément, c’est la question des critères de cette répartition qui a posé problème.
« Une fausse joie » pour FNE
En toute logique, les pays les plus émetteurs de CO2 comme la Pologne n’ont pas voulu se laisser imposer le critère des émissions polluantes. Défendu par la France, ce critère des émissions de CO2 a bloqué les pays européens en retard dans ce domaine. Afin de tenter de débloquer la situation, un groupe de travail sera créé.
Pour les écologistes, cet accord « a minima » est une déception. Selon Arnaud Gossement, porte-parole de France Nature Environnement, cet accord européen est « une fausse joie (?) les bonnes intentions ne suffisent plus : il faut se donner les moyens de ses ambitions et arrêter de jouer à cache cache entre pays dits développés ».
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