Le ministère de la Santé ukrainien a récemment informé l’OMS d’un niveau d’activité anormalement élevé d’une maladie respiratoire aiguë dans l’ouest de l’Ukraine, s’accompagnant d’une augmentation du nombre d’hospitalisations et de décès. Les autorités ukrainiennes enregistrent de nombreux cas graves voire mortels.
Les informations en provenance de Kiev sont inquiétantes. Le 30 octobre 2009, le ministère de la Santé ukrainien a annoncé la confirmation de l’infection par le virus de la grippe pandémique H1N1 2009 dans 11 des 30 échantillons prélevés sur des patients présentant cette maladie respiratoire aiguë dans deux des régions les plus touchées.
La situation évolue rapidement avec des niveaux d’activité de plus en plus élevés d’infection respiratoire aiguë (IRA)/syndrome grippal dans les régions de Ternopil, Lviv, Invano-Frankivsk et Chernivtsi. Ces niveaux plus élevés de transmission dans ces régions s’associent à un nombre accru d’hospitalisations et de décès liés aux manifestations sévères de maladie respiratoire aiguë.
Au 30 octobre 2009, plus de 2 300 personnes, dont plus de 1 100 enfants, avaient été hospitalisées. Il a fallu mettre en soins intensifs 131 cas, dont 32 enfants. Au 31 octobre 2009, on avait enregistré un total de 38 décès associés aux manifestations sévères d’IRA. L’analyse préliminaire des données épidémiologiques indique que les cas graves et les décès surviennent principalement chez de jeunes adultes, âgés de 20 à 50 ans, jusque-là en bonne santé. On signale que les cas graves et mortels se sont présentés aux services médicaux de 5 à 7 jours après l’apparition des symptômes.
Conséquence de retards dans la consultation
Au niveau international, l’expérience que l’on a jusqu’ici de la grippe pandémique H1N1 2009, en particulier dans l’hémisphère Sud, révèle que « les mauvais résultats cliniques s’associent au fait d’avoir retardé la consultation des services de soins et à un accès limité au traitement symptomatique ». De plus, « ce virus a démontré sa capacité à provoquer une pneumopathie invasive d’évolution rapide et très difficile à traiter » précise l’Organisation mondiale de la santé.
Malgré cette évolution inquiétante en Ukraine, il n’y a aucune raison selon l’OMS d’imposer des restrictions aux voyages, ce type de mesures ne permettant pas d’éviter la propagation de la maladie.
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