Le conseil de Marseille Provence Métropole se réunit aujourd’hui pour son conseil mensuel avec en toile de fond, le conflit sur la collecte des ordures ménagères dans le centre-ville de la cité phocéenne.
Eugène Caselli, le président PS de MPM avait annulé mercredi dernier, une procédure d’appel d’offres pour la collecte des ordures ménagères dans le centre-ville, procédure à l’origine du mouvement de grève des salariés de Bronzo, filiale de Veolia Environnement, recalée lors de cet appel d’offres.
Cette décision est loin de faire l’unanimité au sein des rangs du conseil. Plusieurs voix se sont en effet élevées à droite pour dénoncer « une récompense à ceux qui ont pris Marseille en otage« . « Le président passe outre la décision de la commission des marchés, qui avait souligné que l’offre de Bronzo était plus chère de 4 millions d’euros sur six ans, avec cinquante-quatre agents en moins« , souligne Renaud Muselier, vice-président UMP de MPM.
Vers la remunicipalisation du service
A la suite de cette décision, le syndicat Force Ouvrière juge le moment « favorable » pour une « remunicipalisation » de la propreté à Marseille. Dans un communiqué officiel, le syndicat FO des Territoriaux explique que c’est désormais « le moment favorable pour redonner l’ensemble de la collecte et du nettoiement au secteur public« .
Le syndicat estime que « seule une remunicipalisation totale de la collecte et de la propreté offre une issue aux désordres et aux dysfonctionnements occasionnés par les luttes d’intérêts entre entreprises adjudicataires ». Cette remunicipalisation du service est également souhaitée par Antoine Rouzaud, le vice-président socialiste de MPM qui a demandé « de remettre en régie tout le secteur de la propreté« , et de « travailler à l’intégration des personnels du privé au sein de la collectivité« .
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