Après l’affaire Bronzo, et par crainte d’un nouveau conflit social, le conseil de l’assemblée communautaire de Marseille Provence Métrople a décidé hier de remunicipaliser la collecte des déchets dans la cité phocéenne.
La réunion du conseil promettait d’être houleuse hier matin, et elle l’a été pendant un certain temps. Après la décision d’Eugène Caselli, président de MPM, d’annuler l’appel d’offres évinçant Bronzo de la collecte des ordures du centre de Marseille – décision mettant fin au mouvement de grève des salariés de Bronzo – l’assemblée a été le théâtre d’un échange vif entre le président et le vice-président de la communauté urbaine marseillaise.
Renaud Muselier, vice-président UMP de MPM a offert le livre Gomorra au président. Par ce geste, il tenait à souligner la gestion d’Eugène Caselli qu’il juge « à la napolitaine », une critique particulièrement violente au regard de la gestion calamiteuse des déchets dans la ville italienne.
Par la suite, les esprits se sont calmés et la décision a été prise de recourir à la municipalisation de la collecte des ordures ménagères de la ville de Marseille. Craignant une « récidive » à la grève s’il lance un nouvel appel à candidatures, Eugène Caselli a proposé lundi de « mettre en régie publique l’ensemble des arrondissements » et d’intégrer tous les salariés privés actuels au sein de MPM. Pour lui, à « moyens humains et matériel égaux, le coût du public serait inférieur« .
Donner de l’efficience aux Marseillais
Actuellement, le ramassage des ordures est effectué par des sociétés privées dans certains arrondissements de Marseille et par les agents de MPM dans les autres, avec un système de rotation et des appels d’offres réguliers pour redistribuer les cartes.
Cette décision n’a pas rencontré de véritable opposition dans les rangs de la droite. Renaud Muselier, pragmatique estime qu’il « faut donner de l’efficience aux Marseillais. Mais je veux qu’on nous explique le coût et savoir qui fera quoi ».
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