A l’occasion du procès en appel du naufrage de l’Erika, le parquet général a requis mardi la confirmation des peines maximales pour délit de pollution déjà prononcées contre Total et ses co-prévenus.
« Chacun a commis des fautes, certains des fautes caractérisées, d’autres des fautes d’imprudence » déclarait mardi l’avocate générale avant de demander les peines maximales pour délit de pollution, peines déjà prononcées en première instance le 16 janvier 2008. Les peines requises sont donc de 375.000 euros d’amende pour Total et la société de classification Rina et de 75.000 euros pour l’armateur du navire, Guiseppe Savarese et le gestionnaire, Antonio Pollara. Une peine de 375.000 euros a également été requise à l’encontre de Total Petroleum Services, considéré comme « l’affréteur de fait de l’Erika« .
Total ne pouvait ignorer que l’Erika était « potentiellement dangereux«
Selon Françoise Mothes, l’avocate générale au procès, Total « ne pouvait ignorer que l’Erika était potentiellement dangereux« . Le groupe a donc commis une « imprudence dans la mise en oeuvre » de ses procédures d’inspection du navire. Selon elle, « c’est l’insuffisance d’entretien et le développement rapide d’une corrosion non traitée qui sont à l’origine de l’affaiblissement de structure de l’Erika« .
S’agissant de la société de certification Rina, l’avocate lui reproche d’avoir renouvelé le certificat de navigabilité de l’Erika « dans la précipitation » et Guiseppe Savarese et Antonio Pollara sont quant à eux jugés comme « responsables du préjudice écologique dont on (leur) demande réparation à juste titre« .
Commentaires récents