Des militaires américains ayant séjourné en Irak ou en Afghanistan ont déposé quelques 34 plaintes à l’encontre de la société KBR, qu’ils accusent d’avoir incinéré des déchets toxiques de toutes natures à ciel ouvert.
Ainsi, « 34 plaintes ont été déposées depuis novembre 2008, dont 18 ces derniers jours » explique Susan Burke, une des avocates en charge du dossier aux Etats-Unis. « Toutes les actions réparties dans plus de 30 Etats sont rassemblées en une devant un juge fédéral du Maryland pour toute la procédure précédant les procès qui se tiendront séparément ».
Pour l’avocate, si chacune de ces plaintes représente plusieurs soldats, elles concernent « au moins 100.000 autres« . Ces militaires souffrent de problèmes de santé consécutifs à l’exposition aux émanations des fumées provenant de l’incinération des déchets sur les bases militaires. La gestion des déchets était alors assurée par les sociétés de services pétroliers Kellog Brown & Root et son ancienne maison-mère Halliburton, qui a été dirigée par l’ancien vice-président Dick Cheney, sous contrat avec le gouvernement américain pour détruire les déchets des bases et des camps en Irak et en Afghanistan.
Asthme et troubles respiratoires
Selon les militaires servant sur ces bases, interrogés par l’AFP, « camions, pneus, piles au lithium, mousse de polystyrène, papier, bois, caoutchouc, produits pétroliers lubrifiants, métaux, huile hydraulique, boites de munitions, déchets médicaux, articles médicaux, peinture, solvants, amiante, produits contenant des pesticides, tuyaux en plastique, carcasses animales, produits chimiques dangereux, et centaines de milliers de bouteilles en plastique » étaient incinérés dans ces décharges à ciel ouvert. Des militaires en poste à l’époque dans ces régions souffrent aujourd’hui d’asthme ou de troubles respiratoires.
Les sociétés KBR et Halliburton sont donc accusées entre autres de « négligence« , « mise en danger de leur intégrité physique », « nuisance« , « détresse émotionnelle« , « conduite délibérée et volontaire« , « négligence dans l’embauche, la formation et la supervision » des personnels ou encore « non respect de l’obligation d’alerte« . KBR a fait savoir via son site Internet qu’elle rejetait en bloc toutes ces allégations.
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