Alors qu’EDF publie aujourd’hui ses résultats pour le troisième trimestre 2009, le groupe reconnait que le recul sensible de la production d’électricité nucléaire cette année, allait peser sur ses résultats financiers.
Le groupe indique en effet dans un communiqué officiel aujourd’hui que les mouvements sociaux du printemps ont eu des répercussions sur la production. Mais, au-delà de ce facteur social, viennent se greffer d’autres problèmes rencontrés par le groupe cette année.
« Depuis fin octobre, le parc nucléaire en France a connu plusieurs arrêts fortuits, liés en particulier à des équipements, dont le remplacement était nécessaire et déjà programmé pour partie dès 2010« . Pour rappel, 18 des 58 réacteurs nucléaires français étaient à l’arrêt la semaine dernière pour maintenance, rechargement en uranium ou en raison d’incidents.
En raison de tous ces facteurs, la production d’électricité d’origine nucléaire a chuté en 2009 de 6,6% par rapport à 2008, à 390 térawattheures. Elle recule même de 9,1% par apport à ce qui avait été enregistré en 2005. Le groupe craint également ne pas pouvoir atteindre plus de 81% de disponibilité de son parc nucléaire en 2009 comme il l’avait indiqué en début d’année.
British Energy fait bondir les ventes
Cette baisse de la production nucléaire conduit donc EDF à revoir ses prévisions de résultats financiers. Avec 88% de son électricité produite à partir d’énergie nucléaire, le groupe s’attend en effet à un bénéfice net courant en baisse de plus de 5,5% sur l’année.
Le groupe a néanmoins annoncé que son chiffre d’affaires avait progressé de 2,9% sur le troisième trimestre atteignant 13,44 milliards d’euros. A l’origine de cette hausse, le rachat de l’exploitant de centrales nucléaires British Energy, faisant ainsi bondir les ventes du groupe au Royaume-Uni de 40,7%. En France, en revanche, les ventes accusent une baisse de 2,7%. Ainsi, sur les neuf s premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires du groupe est en hausse de 6,7% et de 1,3% en France.
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