Un rapport sur la qualité des eaux du Potomac publié par l’organisation Potomac Conservancy, groupe de défense de l’environnement, révèle que la présence de polluants dans les eaux du fleuve provoquent une transformation du sexe des poissons et peut avoir des conséquences sur le métabolisme des humains.
Les polluants présents dans les eaux du fleuve qui arrose la capitale américaine Washington, sont accusés de modifier le système endocrinien régulant la croissance et le développement sexuel des vertébrés, tels que le poisson ou l’homme. Selon les études menées par Potomac Conservancy, 80% des poissons présents dans le Potomac ont des organes à la fois femelles et males.
Si l’on considère que la quasi-totalité de l’eau potable distribuée dans la capitale fédérale provient de cette rivière, il y a de quoi être inquiet. D’autant que des traces de polluants auraient même été retrouvées dans les urines des enfants de la région. John Myers, scientifique auprès de l’organisation Environment Health Sciences explique que « les usines de traitement des eaux ne sont pas contraintes à repérer ces polluants qui influent sur les glandes endocriniennes. Ils finissent donc dans notre eau du robinet« . « Nous ne sommes pas sûrs exactement du niveau d’exposition qui peut avoir des conséquences pour la santé humaine, mais si le phénomène de confusion des sexes observé chez le poisson est un avertissement, il serait très important que les décideurs s’attaquent à ce problème« , ajoute-t-il.
Mais alors, d’où proviennent ces polluants ? On les retrouve le plus souvent dans les pesticides, mais également dans des produits vétérinaires et médicaux, ou encore des produits de beauté.
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