Alors que la campagne de vaccination contre la grippe A a démarré plus que timidement hier, en France, l’annonce d’un cas « probable » de syndrome de Guillain-Barré,une maladie rare du système nerveux périphérique, chez une jeune professionnelle de santé récemment vaccinée, risque de compliquer encore un peu plus la situation.
Si la cause de cette pathologie n’a pas encore été établie, si aucun lien n’a encore été mis en évidence entre la vaccination et l’apparition des symptômes, le fait que le syndrome de Guillain-Barré figure sur la liste des effets secondaires suffit aux Français pour s’interroger une nouvelle fois sur le bien-fondé de cette vaccination. Le syndrome de Guillain-Barré se manifeste par une paralysie progressive.
Dans le cas présent, la jeune professionnelle n’a ressenti que des fourmillements. Toutefois, dans la majorité des cas, les personnes atteintes de cette pathologie récupère de leur trouble au bout de 6 à 12 mois.
L’Afssaps rassurante
Interrogée dans les colonnes du Monde aujourd’hui, Fabienne Bartoli, adjointe au directeur de l’Afssaps se veut rassurante : « la fréquence du syndrome de Guillain-Barré est de 2,8 cas pour 100.000 habitants, en dehors d’épisodes épidémiquess (1.700 à 1.800 cas par an). Une étude française retrouve une incidence de 4 à 7 cas pour 100.000 personnes avec une grippe confirmée. Une étude sur la campagne de vaccination contre la grippe porcine en 1976 aux Etats-Unis a dénombré un cas pour un million de personnes vaccinées« .
L’intervalle entre la vaccination et l’apparition des symptômes est d’une dizaine de jours. « Le délai est plutôt de quatre à six semaines dans les cas de syndrome Guillain-Barré lié à une vaccination, c’est pourquoi nous cherchons actuellement à savoir si cette personne, dont l’état n’a pas nécessité une hospitalisation, n’aurait pas eu un épisode infectieux pouvant expliquer son atteinte », ajoute Fabienne Bartoli.
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