Si la crise est dure pour tout le monde, elle l’est encore plus pour les entreprises de recyclage et encore plus dans celle spécialisées dans la ferraille. Le groupe Derichebourg en sait quelque chose, qui vient d’annoncer une un chiffre d’affaires en baisse de 43%.
Le groupe de recyclage de ferrailles et de services poursuit son chemin de croix. Il vient d’annoncer un chiffre d’affaires en chute de 42,6%, à plus de 2,4 milliards d’euros, pour son exercice annuel clos fin septembre. « Du fait de la baisse des volumes et des prix », s’agissant du chiffre exclusivement lié à l’activité environnement, Derichebourg plonge encore plus, enregistrant une dégringolade historique de 56,1%.
Malgré ces mauvais chiffres, Derichebourg veut voir de l’espoir dans un second semestre « en progression », en fait seulement moins mauvais que le premier. Selon le groupe français, « l’évolution de l’activité des services à l’environnement sur le second semestre confirme que le point bas a été atteint et qu’une reprise s’annonce dans ce secteur, comme en témoigne depuis quelques mois l’évolution des prix de certaines des matières commercialisées par le groupe ».
Une période troublée
Endetté, le groupe travaille actuellement à réduire ce poids financier. Après y avoir investi 23 millions d’euros en 3 ans, Derichebourg a choisi cet été de revendre le club de rugby de Brive-la-Gaillarde. Daniel Derichebourg, président, a préféré rester sponsor du club mais désormais à titre personnel. En crise, le groupe français traverse également une période troublée des des turbulences judiciaires.
Pour rappel, en mai, dernier le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant Daniel Derichebourg, patron du groupe. En mars, dans le cadre de l’achat de Penauille, l’Autorité des marchés financiers avait transmis au procureur de la République de Paris une dénonciation pour « fausses informations transmises au marché avec suspicion de délit d’initié, présentation de faux bilans et majoration de résultats ».
Commentaires récents