La Société Le Nickel, SLN, filiale du groupe français Eramet, se voit contrainte par la province sud de Nouvelle-Calédonie de réduire ses niveaux de pollution à Nouméa, et à construire une nouvelle centrale électrique, comme elle l’avait promis.
Selon Philippe Michel, second vice-président de la province sud de Nouvelle-Calédonie, « il s’agit d’encadrer de manière extrêmement précise toutes les installations du site de Doniambo à Nouméa, présentant des dangers potentiels en matière de santé humaine et d’environnement« . En effet, en raison de l’urbanisation de la ville, l’usine centenaire de la SLN qui produit du nickel métal, se trouve désormais au c?ur de zones habitées.
Si la filiale d’Eramet avait jusqu’alors bénéficié d’une certaine clémence de la part des autorités vis à vis des normes environnementales, cette situation est désormais terminée. « Les émissions atmosphériques de la centrale électrique de la SLN sont insupportables, avec par exemple 3.000 mg/mètre cube de dioxyde de souffre alors que la norme est à 200 » ajoute Philippe Michel.
Encore loin du compte
Ainsi, en cas de vent défavorable, des écoles doivent garder les enfants à l’intérieur en raison de la mauvaise qualité de l’air. Si la SNL avait déjà fait des efforts en matière de réduction des émissions de ses poussières, « on est encore loin du compte« . Un comité local d’information a donc été mis en place afin de garantir l’application en toute transparence des mesures prises.
Par ailleurs, la province du sud a précisé que le fonctionnement de la centrale électrique au fuel de la SLMN ne serait plus autorisé à compter du 1er septembre 2013. Elle met donc la SLN en demeure de construire d’ici là une nouvelle centrale. Eramet avait déjà sollicité une autorisation afin de construire une unité au charbon mais avait différé sa construction. « Eramet a décidé sans autre forme de procès que cet investissement était différé, nous n’acceptons pas cette décision« , conclut Philippe Michel.
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