A quelques jours du Sommet de Copenhague qui devrait décider des engagements mondiaux en faveur du climat, le WWF publie un rapport inquiétant qui illustre la forte vulnérabilité de plusieurs grandes villes asiatiques face au changement climatique.
Avec son rapport baptisé « Méga-stress pour Mégapoles », l’ONG international a analysé la fragilité aux changements climatiques des 11 plus grandes villes d’Asie. Dacca (ou Dahka), capitale du Bangladesh, Manille et Jakarta forment le triste palmarès des villes les plus vulnérables. Alors que le gouvernement français vient d’annoncer pour 2011 un plan d’adaptation aux changements climatiques, devancé en cela par des villes comme Lyon ou Paris, le WWF rappelle ainsi opportunément que les villes vont être en première ligne du front climatique au 21ème siècle.
Le rapport du WWF s’est intéressé à 11 pôles urbains à travers toute l’Asie, tous situés le long du littoral ou sur des deltas formés par l’embouchure des fleuves. Après Dacca (avec 9 points sur une échelle de 10 de vulnérabilité aux changements climatiques), les autres villes à haut risque sont : Manille et Jakarta (8), Calcutta et Phnom Penh (7), la ville d’Ho-Chi-Minh-ville et Shanghai (6), Bangkok (5), Kuala Lumpur, Hong Kong et Singapour (4).
Selon le même rapport, la plupart des villes analysées sont extrêmement exposées à des risques majeurs tels que les inondations ou les tempêtes, menaçant un nombre élevé de personnes et de biens et mettant dans le rouge les indicateurs socio-économiques. Cela alors même que ces villes n’ont pas la capacité suffisante à se protéger seules des effets dévastateurs du réchauffement climatique.
Besoin urgent de coopération
« Les changements climatiques touchent d’ors et déjà durement des villes à travers toute l’Asie et risquent, dans les années à venir, de devenir plus brutaux », annonce Kim Carstensen, Directeur du Global Climate Initiative au WWF. « Ces villes extrêmement vulnérables ont un besoin urgent d’aide pour s’adapter, afin de protéger la vie de millions d’habitants et leurs biens » déclare le responsable du WWF.
« Les villes sont responsables de la majorité de la consommation d’énergie et d’émissions de GES, mais elles sont aussi pionnières lorsqu’il s’agit d’innover (?). Nous devons leur donner le pouvoir de devenir des acteurs clé du changement et de protéger aussi bien les villes que les campagnes des impacts dévastateurs des changements climatiques. Une adaptation efficace à moyen et long terme dépendra d’un soutien financier, mais aussi de coopération technologique et du renforcement des capacités des villes. L’APEC est la dernière chance avant Copenhague pour les décideurs politiques de démontrer une réelle volonté de protéger la planète des changements climatiques. » ajoute Kim Carstensen.
> Pour en savoir + : Consulter le rapport « Méga-stress pour Mégapoles »
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