Treize scientifiques australiens ont présenté hier des conclusions alarmantes sur l’avenir de la grande barrière de corail. Selon eux, cette dernière n’aurait qu’une chance sur deux de survivre si les émissions mondiales de CO2 ne sont pas réduites d’au moins 25% d’ici à 2020.
Ces scientifiques, qui ont énoncé leurs conclusions devant les députés australiens, jugent même que seule une baisse des émissions de 90% d’ici 2050 pourra assurer la survie de la barrière de corail, menacée par la hausse des températures de l’océan. Or pour l’heure, l’Australie, un des plus importants émetteurs de CO2 par habitant au monde, ne s’est engagée qu’à une réduction de 5% de ses émissions d’ici 2020 par rapport à 2000.
Terry Hugues, directeur du centre d’étude sur la grande barrière de corail à l’université australienne James Cook, explique, « nous avons constaté l’évidence de nos propres yeux. Le changement climatique a déjà un impact sur la grande barrière de corail« . Fort de ce constat, le gouvernement s’est alors dit prêt à s’engager à une baisse de 25% si un accord contraignant est trouvé à l’issue de la conférence de Copenhague en décembre prochain.
Classée au patrimoine mondial de l’humanité
Pour rappel, la grande barrière de corail, visible de l’espace , est classée au patrimoine mondial de l’humanité. Elle s’étend pour l’heure sur plus de 345.000 km² au large de la côte est australienne et contribue très largement au développement touristique et économique du pays.
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