Des courriers électroniques échangés par des spécialistes du climat créent la polémique aux Etats-Unis. Ce « climategate » ne devrait toutefois pas peser sur les négociations de Copenhague en décembre prochain.
Des courriers électroniques échangés entre spécialistes du climat ont donc été piratés dans le système informatique du Hadley Center, centre d’études climatologiques de référence du GIEC. Dans leurs e-mails, les scientifiques en question débattaient de la façon de présenter l’évolution des températures afin de la rendre plus convaincante.
« Le fait est qu’on ne peut rien dire de l’absence de réchauffement pour le moment et c’est déplorable » aurait écrit Kevin Trenberth, climatologue au Centre national de recherches atmosphériques. Pour Myron Ebell, membre du Competitive Enterprise Institute, organisation qui combat la thèse du réchauffement climatique, ces documents vont alors permettre d’en finir avec « l’alarmisme mondial« .
Doute sur la véracité du réchauffement ?
Toutefois, il faut relativiser la portée des ces courriers. Pour Kevin Book, analyste chez ClearView Energy Partners à Washington « le fait que des scientifiques aient mal agi ne discrédite pas la science (…) C’est sans effet sur le projet de loi américain, qui dépendra essentiellement des forces économiques, pas environnementales« .
Mêmes conclusions pour Anthony Leiserowitz, directeur du Yale Project sur les changements climatiques, pour qui « cela montre que les procédures scientifiques ne sont pas toujours parfaites, mais il n’y a pas matière à scandale dans les e-mails, pour ce que j’en ai vu« .
Enfin, « si certains des courriels montrent que les scientifiques ne sont pas différents du commun des mortels, je n’ai rien lu qui me fasse douter de la véracité (…) de la tendance mondiale à l’élévation des températures« , renchérit Piers Forster, spécialiste de l’environnement à l’université de Leeds.
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