Après avoir fait fortune avec le charbon et le minerai de fer, les sociétés de négoce japonaises convoitent désormais le marché de l’eau, attirée par la promesse d’une demande croissante issues des pays émergents.
Des sociétés de négoce japonaises, dont Mitsibishi Corp. et Mitsui & Co, passent désormais à l’offensive afin de décrocher des contrats de distribution et de traitement de l’eau. Les français Veolia et Suez, géants du secteur risquent donc de voir débarquer ces nouveaux concurrents sur le marché.
Takahiro Moriyama, membre du conseil d’administration de Sumitomo, révèle être « prêt à investir. C’est le moment d’emmagasiner des actifs dans l’eau« . Sa société aurait en effet pour objectif de multiplier par dix son portefeuille d’actifs d’ici à 2020. Il s’agit pour la société japonaise de proposer de l’eau potable et des services de traitement de l’eau à quelques dix millions de clients, contre 1,3 aujourd’hui.
5% du marché mondial est privatisé
Alors pourquoi le marché de l’eau suscite-t-il autant la convoitise des nippons ? La réponse est bien évidemment économique. Aujourd’hui, ce sont 900 millions de personnes qui manquent d’eau à travers le monde. La dégradation de la qualité de l’eau menace par exemple de bloquer l’activité des sociétés de haute technologie chinoise.
Les Japonais ne sont pas les seuls à convoités le marché. Des groupes comme IBM, General Electric ou encore Siemens étudient également leur position sur le marché mondial de l’eau. Parmi les marchés les plus convoités, la Chine, le Moyen-Orient ou encore l’Amérique latine. Toutefois, tout reste à faire puisqu’aujourd’hui, seuls 5% du marché mondial de l’eau a été privatisé.
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