Déjà acteur de la filière nucléaire dans la propulsion de navires militaires, le géant des activités navales de défense annonce des ambitions affirmées dans l’énergie nucléaire. Derrière les géants français du secteur que sont EDF et Areva, le secteur attire de plus en plus de postulants, à l’image de GDF Suez ou Alstom.
Si DCNS entend se renforcer dans son c?ur de métier, il ambitionne également de se développer dans de nouvelles activités exploitant ses savoir-faire comme l’énergie nucléaire, où il est déjà présent. Acteur de la propulsion nucléaire navale depuis plus de 40 ans, DCNS travaille déjà au service des grands maîtres d’?uvre du secteur de la production d’électricité et de la recherche nucléaire.
Dans le nucléaire, le groupe a en effet une belle expérience. En partenariat avec le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) et AREVA-TA, Il a ainsi participé à la réalisation de 4 générations de sous-marins français à propulsion nucléaire, 18 chaufferies nucléaires embarquées sur sous-marin ou porte avions, et plusieurs réacteurs prototypes et d’essais.
Un des axes de développement
Avec la relance mondiale des projets dans l’énergie nucléaire, DCNS dévoile ses ambitions. « Compte tenu des immenses besoins liés au nucléaire civil, DCNS fait naturellement de ce secteur l’un des axes de son développement » affirme le groupe. Fabricant d’équipements, DCNS annonce avoir d’ores et déjà reçu des commandes pour l’EPR (European Pressurized Reactor), réacteur de 3ème génération en construction à Flamanville (Manche), de la part d’EDF, deux équipements construits par son centre de Cherbourg et de la part d’AREVA des composants de la cuve construits par son centre de Nantes – Indret. Ces deux centres collaborent aussi au très innovant projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor à Cadarache) pour lequel ils ont déjà construit des maquettes de la future chambre à vide.
Pour Patrick Boissier, patron de la DCNS qui s’exprime dans la Tribune « Le nucléaire civil est en plein développement. Les grands acteurs français, Areva, EDF ou Alstom, ont des besoins énormes. Nous avons bien l’intention de prendre une part dans ce marché. Dans le nucléaire, nous avons les hommes, les moyens et les techniques. DNCS ne se place pas en concurrent d’Areva ou d’EDF, mais en fournisseur. Nous entendons faire 300, 400, peut-être 500 millions d’euros dans dix ans dans ce domaine. »
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