Alors que la France est poursuivie par la Cour européenne de justice pour ses manquements sur  la protection du Grand Hamster, Chantal Jouanno souhaite renforcer la collaboration du ministère de l’Ecologie avec les élus alsaciens pour un redressement rapide des populations de l’espèce. Elle les a donc reçus en fin de semaine dernière afin d’échanger avec eux sur les moyens de parvenir à court terme à la pérennisation d’une population viable.

La secrétaire d’État a tout d’abord rappelé le contexte dans lequel s’inscrit cette rencontre. La France est donc poursuivie devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour manquement aux obligations de protection stricte de l’espèce découlant de la directive « Habitats ». Les principales parties concernées – État, collectivités, agriculteurs, association de protection de la nature -, conscientes de la nécessité d’agir, ont signé en novembre 2008 un document cadre précisant les actions qu’ils entendaient conduire conjointement. Ce document a, en partie, été transcrit dans un arrêté interministériel, élaboré avec le ministère chargé de l’agriculture et le préfet de la région Alsace. Ce texte, en cours de signature, donne une portée réglementaire aux engagements pris.

Assurer la croissance de la population

Il est maintenant nécessaire d’aller plus loin. Les élus et la secrétaire d’État partagent l’objectif d’assurer un accroissement de la population de Grands Hamsters, dans le cadre du développement durable de la région Alsace. Les élus ont notamment réaffirmé leur volonté d’être les porteurs de cet objectif, et de collaborer pleinement avec l’État à toutes les étapes du projet, tout en rappelant les impératifs de développement économique et social qui sont les leurs. Le cas précis de certains projets d’urbanisation a été abordé, permettant de saisir la complexité des problématiques. La secrétaire d’État s’est engagée à un examen très rapide des cas présentés, dans le respect des règles de protection du Grand Hamster.

Pour l’avenir, Chantal Jouanno reste à l’écoute des partenaires en vue de mettre en place collégialement les nouveaux outils nécessaires à la survie du Grand Hamster. Elle est déterminée à aboutir dans les meilleurs délais, la responsabilité et la crédibilité de l’État français étant en cause. Elle rencontrera fin décembre les autres parties prenantes, et se rendra en Alsace au premier semestre 2010.