Alors que le froid persiste et que la consommation d’électricité risque d’atteindre des pics, la France ne s’acheminerait pas vers des coupures très longues ou très graves.

Si des coupures ponctuelles restent à redouter, le ministère de l’Energie reste confiant quant à l’approvisionnement de la France en électricité en cette période de grand froid. A l’occasion d’une audition parlementaire hier, Philippe Guillard, directeur adjoint en charge de l’Energie de la Direction générale de l’énergie et du climat, se voulait rassurant. « Je ne pense pas qu’on va vers des coupures très graves, très longues comme on a pu en connaître pendant les périodes de tempête. ce seront des coupures de quelques heures qui feront plus de mal à l’amour propre de quelques industriels qu’ua confort de leurs clients« .

Ainsi, afin de passer le pic de consommation enregistré aux alentours de 19h ces derniers jours, la France a importé  hier soir 6.600 mégawatts. Cette puissance représente l’équivalent de la production de six réacteurs nucléaires. Le déficit électrique enregistré par la France en ce moment est essentiellement dû à la mise en arrêt de huit centrales EDF sur 58, pour maintenance. Il manque donc plus de 10% de la capacité de production totale.

Les régions PACA et Bretagne restent toutefois sensibles du fait de la faiblesse de leur production électrique ainsi qu’un réseau de transport sous-dimensionné, notamment en ces périodes de grand froid. Dans ces régions, la population est de nouveau invitée à réduire sa consommation et des délestages sont encore à prévoir provoquant des coupures momentanées de la fourniture électrique.