Le Haut Conseil des Biotechnologies a émis le 29 décembre dernier un avis plus que réservé quant à la culture du maïs génétiquement modifié Mon 810. En effet, selon le HCB, ce maïs commercialisé par l’américain Monsanto présenterait plus d’inconvénient que d’avantages.
Saisi fin septembre par le gouvernement au sujet d’une éventuelle autorisation du maïs OGM Mon 810, interdit en France depuis 2008, le HCB a donc rendu son avis. Le comité économique, éthique et social (une des deux composantes du HCB) estime dans sa majorité que le MON 810 présente plus d’inconvénients que d’avantages. Il a également tenu à rappeler qu’il existe des risques de dissémination de la culture du Mon 810 comme des incertitudes quant aux effets d’une telle culture sur les abeilles et les animaux d’élevage.
Par ailleurs, le comité scientifique (l’autre composante du HCB) indique que certaines questions posées à l’Agence européenne de Sécurité des Aliments (AESA) n’ont pas obtenu de réponse, laissant planer un doute sur l’innocuité de ce maïs. Selon ce comité, « faute de données suffisantes, que seule l’expérimentation en champ ou en laboratoire permettrait d’obtenir« , plusieurs questions sont restées sans réponse. Il précise toutefois ne pas avoir noté « d’éléments de risques biologiques que l’on puisse qualifier de majeurs et qui nécessiteraient une nouvelle série de questions ou de mise au point par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) ».
Pour rappel, la France, la Grèce, l’Autriche, la Hongrie, l’Allemagne et le Luxembourg n’autorisent pas la culture du MON 810 en vertu de la clause de sauvegarde prévue dans la législation sur les OGM. Au niveau européen, tout OGM devant être réévalué dix ans après son autorisation, celle du maïs MON 810 doit être discutée dans les prochaines semaines par la Commission européenne.
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