L’association écologiste robin des Bois vient de publier les résultats d’une étude menée en Arctique. Cet inventaire des sites pollués relève 2750 spots dans cette région du globe.
Alors que la Russie n’a pas tenu à communiquer les données demandées à l’association, ce sont donc 2750 sites pollués recensés en Arctique. La palme revient au Canada qui abrite 662 de ces sites, 524 se situent en Norvège, 509 en Alaska, 468 au Groenland et 418 en Suède.
Les chercheurs de l’association justifient cet état de fait. Selon eux, « longtemps, il a été soutenu par les pays riverains de l’Arctique que le permafrost et le froid étaient un mode et un lieu éternel de gestion et de confinement des déchets. Or, depuis 30 ans, il est constaté que des rivières, des lacs et des eaux souterraines sont contaminés par la migration de polluants issus des décharges et d’autres sites pollués. La mobilisation des polluants provient des variations de températures et des niveaux des eaux, de la fonte des neiges, de la pluie et des inondations. Le gel n’a pas rempli son rôle de cocon pour polluants. Dans la perspective du réchauffement climatique, la rupture progressive de la chaîne du froid serait une catastrophe écologique et accélérerait la libération de tous les déchets« .
Des abcès environnementaux
A l’origine de ces pollutions, on retrouve principalement les bases militaires et scientifiques, mais aussi les bases de prospection, d’exploitation et de distribution de gaz ou de pétrole, ainsi que les infrastructures minières et sidérurgiques. Ces bases engendrent des rejets d’hydrocarbures, de métaux lourds ou encore d’amiante et de PCB…. Selon le rapport de l’association, « les historiques des sites pollués ou leurs résumés quand ils existent révèlent des pratiques négligentes résultant du manque de connaissance et du traitement expéditif infligé aux déchets quand ils sont produits dans des milieux hostiles et quasiment inhabités. Les PCB et des métaux spécifiques étaient utilisés en tant qu’additifs dans les fluides de forage« .
« La quasi-totalité des sites pollués est en bordure de l’Océan Arctique, des lacs ou des fleuves. Les sites pollués sont des abcès environnementaux et des voies de transfert des polluants vers les eaux douces et marines (…) Si tous les projets d’activité industrielle en Arctique gèrent les déchets de la même manière que les activités pionnières, on court à la catastrophe » explique-ton chez les Robin des Bois. Par ailleurs, l’impact de cette pollution est particulièrement inquiétant pour les populations qui dépendent des milieux naturels et dont l’alimentation est essentiellement basée sur les ressources aquatiques et le gibier comme les inuits.
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