A partir d’aujourd’hui, les médecins généralistes et pédiatres devraient théoriquement pouvoir vacciner leurs patients contre le virus responsable de la grippe A. Concrètement, cela semble toutefois assez compliqué puisqu’ils devront aller chercher leurs doses dans les centres de vaccination.
Alors que Roselyne Bachelot expliquait la semaine dernière que la vaccination chez les médecins et pédiatres serait possible dès ce mardi, ces derniers restaient sceptiques quant au délai qui était annoncé. Michel Chassang, président de la CSMF explique que « cela ne peut pas arriver comme un coup de baguette magique, cette affaire. Ça va prendre un peu de temps« . « On est dans un monde où apparemment il suffit de causer dans le poste pour que les choses se fassent. C’est pas tout à fait vrai » ironise de son côté Philippe Sopena, médecin généraliste dans le 18e arrondissement de Paris.
Par ailleurs, une majorité de médecins reconnaissent n’avoir reçu aucune information quant au déroulement des opérations. Claude Leicher, président du syndicat de généralistes MG France, confirme que les médecins « ne sont pas contents qu’on leur demande de rattraper une campagne de vaccination dans ces conditions-là« . Toutefois, il précise que « 100% d’entre-eux feront les efforts nécessaires pour que les patients qui leur demandent puissent être vaccinés au cabinet« .
Vaccination sans bon dans les cabinets
L’approvisionnement en vaccins semble le point qui pose le plus de problème puisqu’à ce jour, les médecins devront aller s’approvisionner dans les centres de vaccination. Tout dépendra alors de la motivation du médecin qui dans certain cas devra faire plusieurs kms pour aller s’approvisionner. Michel Chassang assure que cette vaccination « sera vraiment opérationnelle lorsque ce seront les pharmacies qui délivreront les vaccins« .
Quant à la question du bon de vaccination, les médecins ont résolu le problème en annonçant d’ores et déjà qu’ils vaccineront sans bon. Aucune complication administrative donc dans les cabinets habitués à garantir la traçabilité des autres vaccins pratiqués.
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