Le tribunal de grande instance de Coutances doit examiner aujourd’hui la requête déposée par 17 communes et 31 associations, qui ont assigné en référé le préfet de la Manche, Jean-Pierre Laflaquière. Elles l’accusent d’avoir violé le principe de précaution en refusant d’évaluer les risques sanitaires liés à la ligne très haute tension qui doit relier l’EPR de Flamanville au reste du réseau.
L’Express revient aujourd’hui sur l’affaire qui dure depuis 2006. Cette année là, 17 communes et 31 associations de riverains et de défense de l’environnement ont demandé la mise en place d’une enquête épidémiologique susceptible d’évaluer les risques inhérents au passage de la ligne à très haute tension sur son environnement.
Or, le préfet de la Manche aurait toujours refusé d’autoriser une telle enquête. C’est la raison pour laquelle il se retrouve aujourd’hui devant le TGI de Coutances pour violation du principe de précaution. Ce principe constitutionnel oblige en effet les autorités publiques à procéder à des évaluations des risques lorsque plane une menace « grave et irréversible sur l’environnement« .
Décision politique
Toutefois, mi-décembre, la commission d’enquête publique a rendu un avis favorable pour la construction de la ligne concernant l’enfouissement la ligne. En raison de cet avis favorable, Jean-Louis Borloo peut désormais a tout moment signer la déclaration d’utilité publique et donc lancer le début des hostilités.
Au sortir d’une vague de froid qui a souligné une nouvelle fois la faiblesse du réseau d’électricité français dans certaines régions comme la Bretagne, la France est à l’heure des choix… politiques.
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