Bertrand Delanoë a annoncé il y a quelques jours le lancement d’un programme de micros antennes relais, plus sûres, et performantes, selon le maire de Paris. La capitale lancera une étude faisabilité à l’automne prochain.
On sait que la question inquiète. Comment concilier performance des réseaux de téléphonie mobile et sécurité sanitaire ? La ville de Paris vient d’annoncer le lancement d’un chantier qui devrait permettre de déployer sur la capitale un réseau commun à tous les opérateurs de micro antennes, grandes comme une bouteille de deux litres. A l’image de ce qui se fait déjà dans certains pays européens, l’objectif est de limiter la puissance d’émission des antennes sans dégrader la qualité des connexions.
La mairie de Paris rappelle que l’usage des téléphones portables s’accroit tous les jours avec le développement de l’accès Internet en mobilité et les nouveaux services proposés par les opérateurs. Dans les agglomérations aussi denses que Paris, certaines zones sont régulièrement saturées, comme aux abords des gares ou du Forum des Halles, précise même la ville capitale.
Conséquence directe de cette généralisation des téléphones portables dans notre vie quotidienne, les antennes relais des opérateurs de télécoms inquiètent désormais beaucoup de français. Une partie de la population réclame de meilleurs performances technologiques, tandis que d’autres s’inquiètent des conséquences qu’auraient ces équipements sur la santé des habitants, souligne la mairie de Paris.
Un réseau de micros antennes de proximité
La Ville de Paris veut « se donner les moyens de concilier ces exigences en mariant performance du réseau, protection des habitants et innovation ». Autrement dit, « jouir de la meilleure connexion possible en ville, limiter au maximum les niveaux d’émission, tant depuis les relais, que depuis les téléphone tout en utilisant les solutions technologiques les plus récentes ».
Il s’agit de déployer un réseau de micros antennes relais à très faible puissance d’émission qui pourrait, avec l’accord des opérateurs, se substituer progressivement aux anciennes antennes relais de plus grande taille et de plus forte puissance. Ces nouvelles antennes mesurent environ 30 cm de haut et ont un volume égal à une bouteille de 2 litres.
La plus forte capillarité rendue possible par ce réseau permettrait « une forte réduction de la puissance d’émission des téléphones portables vers l’antenne, réduisant ainsi les risques de nocivité pour les usagers » affirme la Ville de Paris. Ce réseau serait mutualisé afin d’éviter la multiplication des antennes dans la Ville tout en améliorant la couverture de chacun des opérateurs. Ce chantier permettrait d’obtenir à terme une limitation de la puissance d’émission des antennes sans dégradation de service.
Etude faisabilité pour septembre 2010
Une étude de faisabilité va être lancée par la Ville pour étudier les conditions optimales de déploiement de ce réseau mutualisé. Cette étude permettra de préciser les conditions techniques, économiques et juridiques de l’installation d’un tel réseau. Ses résultats seront disponibles en septembre 2010.
L’objectif au terme de ce projet serait donc d’avoir moins d’antennes relais à Paris, des antennes aux puissances d’émission plus faibles qu’aujourd’hui, et une diminution des ondes émises par les téléphones pour aller chercher les réseaux des opérateurs mobiles, les petites antennes pouvant être installées sur des mobiliers urbains du fait de leur légèreté, ce qui n’est pas possible aujourd’hui.
Anne Hidalgo, première adjointe, Jean-Louis Missika chargé de l’innovation et Denis Baupin adjoint à l’Environnement vont réunir très prochainement les associations et les opérateurs de téléphonie mobile afin d’évoquer la mise en ?uvre de ce projet qui ferait de Paris la ville pilote dans le monde sur la question des réseaux de téléphonie mobile.
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