L’Union européenne et la République d’Iraq ont signé hier à Bagdad un protocole d’accord relatif à un «partenariat énergétique stratégique», qui constitue un cadre politique leur permettant de développer leurs relations énergétiques bilatérales. Le protocole d’accord dégage en outre des priorités pour la coopération future entre les parties, compte tenu du rôle que l’Iraq pourrait être amené à jouer en tant que fournisseur de gaz naturel pour le corridor Sud et du fait que le pays occupe le troisième rang mondial pour les réserves de pétrole prouvées. L’Iraq pourrait alors devenir un pont énergétique entre le Moyen-Orient, le bassin méditerranéen et l’Union européenne.
Selon le protocole d’accord, la coopération aura plusieurs volets: élaboration d’une politique énergétique au bénéfice de la population iraquienne, sécurité des approvisionnements énergétiques entre l’Iraq et l’UE, énergies renouvelables et mesures relatives à l’efficacité énergétique.
Le protocole d’accord a été signé par Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé de l’énergie, et par Hussain Al-Shahristani, ministre iraquien du Pétrole. Il sera ensuite cosigné par Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne ainsi que par la présidence du Conseil.
Pour Andris Piebalgs, « l’Iraq est un élément majeur de la sécurité d’approvisionnement de l’UE. C’est déjà un fournisseur de pétrole important qui peut devenir un fournisseur de gaz essentiel pour le corridor Sud. Pour sa part, l’UE peut aider l’Iraq à développer son système électrique et à exploiter ses grandes ressources en matière d’énergies renouvelables. Ce protocole d’accord jette donc les bases de relations bilatérales plus solides entre l’UE et l’Iraq« .
La volonté d’une relation de long terme
Au cours des dernières années, l’UE a grandement intensifié ses relations avec ses partenaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, notamment en vue de diversifier ses importations énergétiques. Andris Piebalgs a également rappelé que, l’année dernière à Prague, le président iraquien, Jalal Talabani, s’était déjà déclaré favorable aux gazoducs du corridor Sud. Un véritable partenariat énergétique suppose d’aider l’Iraq à mettre en place un certain nombre d’éléments nouveaux (gestion de la demande d’énergie, efficacité énergétique et énergies renouvelables) et, ce faisant, à renforcer sa position.
Après la signature du protocole d’accord, Andris Piebalgs a rencontré le Premier ministre iraquien, Nouri Al-Maliki, pour une discussion consacrée aux relations bilatérales. Durant cette rencontre, Andris Piebalgs a rappelé avec force l’engagement de l’UE d’établir avec l’Iraq une relation à long terme, qui bénéficie également aux deux parties. Il a aussi rappelé que l’accord de partenariat et de coopération en cours de finalisation entre l’Iraq et l’Union européenne contenait des clauses spécifiques sur l’énergie. Selon Andris Piebalgs, cet accord, une fois mis en ?uvre, offrira une base solide pour développer plus avant les relations entre les deux parties dans un très grand nombre de domaines.
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