Une étude franco-américaine publiée dans la revue Nature révèle que l’augmentation d’ozone troposphérique, polluant très nocif pour l’homme, constatée dans l’ouest des Etats-unis serait due aux émissions provenant du continent asiatique.
L’ozone troposphérique, présent au niveau du sol est considéré comme très nocif pour l’homme. Or, au printemps, il a été constaté que les émissions d’ozone produites par l’Asie traverse le Pacifique pour atteindre les côtes américaines. Pour la première fois, des chercheurs français du CNRS, associés aux Américains de la NOAA ont pu mettre en évidence un lien entre ces émissions asiatiques et l’augmentation de la pollution dans l’ouest des Etats-Unis.
L’ozone troposphérique a en effet augmenté dans cette région depuis les début des années 80( +30% par rapport à 1984). En se basant sur les régimes météorologiques de transport à longue distance, l’étude montre également que les plus fortes augmentations observées au cours des 15 dernières années sont associées aux masses d’air influencées par les émissions sur la Chine, l’Inde et les pays de l’Asie du Sud-Est. Cette étude qui repose sur l’exploitation croisée, couple les transports des masses d’air à un inventaire des émissions, de nombreuses données obtenues entre 1984 et 2008 à l’aide de différents outils d’observation.
Concentration inquiétante
Du point de vue de la qualité de l’air, cette augmentation de la concentration moyenne d’ozone à grande échelle est inquiétante. Or, contrôler une croissance issue d’une migration est bien plus difficile que de contrôler des concentrations régionales dépendant de sources locales. Si cette augmentation continue, mettre en conformité la qualité de l’air à la législation actuelle deviendra impossible pour certaines régions des États-Unis.
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