Des militants de Greenpeace continuent de bloquer ce matin l’arrivée d’un train en provenance de Pierrelatte et à destination de Cherbourg avec à son bord des produits nucléaires destinés à être chargés vers la Russie.
Quatre militants de l’organisation écologiste Greenpeace ont été délogés ce matin alors qu’ils bloquaient la voie ferrée menant de la gare au port de Cherbourg. Toutefois, d’autres se sont enchainés à cette voie qui doit être empruntée par un convoi en provenance de l’usine Areva de Pierrelatte et à destination du port de Cherbourg. A bord de ce convoi, 54 conteneurs devant embarquer aujourd’hui sur le Kapitan Kuroptev, navire qui doit rallier Cherbourg au port russe de Saint-Petersbourg.
Si Greenpeace dénonce ce transport « d‘ordures nucléaires« , Areva confirme ce transport de 480 tonnes d’uranium appauvri. Cet uranium doit être enrichi dans une usine de Sibérie. Henri-Jacques Neau, directeur délégué de la branche transport d’Areva explique qu’il « ne s’agit absolument pas de déchets! C’est un matériau tout à fait valorisable, mais nous ne disposons pas en France, des technologies permettant de l’enrichir efficacement« . Il s’agit de « 40 conteneurs chargés chacun de 12 tonnes d’uranium appauvri et de 14 conteneurs d’uranium naturel« .
De son côté, Greenpeace ne lâche pas prise. « Nous ferons tout pour imposer un moratoire sur l’exportation de déchets nucléaires vers la Russie. Si les pouvoirs publics ne prennent pas leurs responsabilités en interdisant ces exportations, nous ne laisserons passer aucun convoi sans entrave« , confie l’organisation dans son communiqué.
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