De plus en plus impliqués au quotidien dans une démarche de développement durable, les Français semblent cependant proches de l’overdose. Si, selon les premiers résultats de la 9ème édition de l’Observatoire Ifop du Développement Durable (ODD), 88% des Français disent désormais trier régulièrement leurs déchets, ils paraissent également près de la saturation.
Depuis 2002, l’Ifop mesure la montée en puissance du développement durable chez les Français, au travers de son étude exclusive, l’Observatoire du Développement Durable (ODD). Selon l’institut de sondage, cette 9ème édition confirme que la tendance du Développement Durable est belle et bien installée auprès des Français et qu’elle se traduit par une installation de plus en plus nette dans la vie quotidienne.
Parmi ces résultats, deux chiffres semblent prouver que le développement durable s’impose chaque année un peu plus dans les foyers français. Ainsi, 91% des Français ont entendu parler du développement Durable en 2009. Pour rappel, ils étaient seulement 33% en 2002. Par ailleurs, 88% des Français disent trier souvent ou systématiquement leurs déchets. et 47% disent que le respect de l’environnement est un critère très important ou primordial dans le choix des produits et services offerts par les entreprises.
Attention à la saturation
Selon l’Ifop, la 9ème édition de l’ODD prouve « la montée de la maturité et de l’exigence du consommateur-citoyen à l’égard des initiatives des acteurs marques ou institutions?mais aussi une certaine saturation concernant l’ensemble des discours émis sur le sujet du développement durable ». Car au regard des résultats de cette enquête, l’année « 2009 marque à la fois une baisse significative de la crédibilité à l’égard des publicités qui mettent en avant les effets bénéfiques pour l’environnement et une baisse de l’intérêt à en savoir plus sur le développement durable ».
L’étude a été réalisée avant le sommet de Copenhague fortement médiatisé en France mais qui a abouti à un échec. La surmédiatisation des thématiques du développement durable en 2009 et les craintes liés notamment à la taxe carbone semblent avoir abouti à quelque peu lasser les Français qui semblent moins s’y intéresser.
Face à cette sur-information, les marques et les entreprises qui communiquent beaucoup sur le développement durable doivent être particulièrement prudentes dans leurs communications comme dans leurs actions. Car désormais, les consommateurs se montrent de plus en plus engagés et vigilants sur le niveau réel d’implication et d’engagement des sociétés en matière de développement durable.
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