L’avenir de projet de gazoduc européen semble de plus en plus incertain. Opposé au projet Southstream porté par le géant russe Gazprom, Nabucco prend du retard et pourrait finalement ne jamais voir le jour.
Prévu pour relier les consommateurs européens des champs gaziers d’Asie centrale à partir de 2014, le gazoduc Nabucco de 3 300 km inspire de moins en moins confiance. « Nous sommes une société commerciale, pas une institution. Si la demande n’est pas là, nous ne pourrons pas construire le gazoduc », vient d’affirmer hier Werner Auli, le président du département Pétrole et gaz du groupe autrichien OMV, co-associé à ce projet.
Autour d’OMV, le consortium Nabucco regroupe le bulgare Bulgargaz, le turque Botas, l’allemand ARWE, l’hongrois MOL et enfin Transgaz. Si le patron d’OMV se veut encore optimiste car « la demande sera forte », il admet cependant que la décision finale demeure encore en suspend. Les partenaires du projet décideront avant la fin 2010 de l’avenir définitif de ce projet estimé à près de 8 milliards d’euros.
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