Depuis le 1er janvier 2010, les gros bovins arrivant en abattoir doivent être propres sous peines de sanctions financières. L’objectif est de réduire les risques de problèmes sanitaires liés à la saleté des carcasses.
Un nouvel accord interprofessionnel vient d’être signé pour encadrer la propreté des gros bovins entrant à l’abattoir. Il a pris effet au 1er janvier 2010 et sanctionnera financièrement les éleveurs indélicats.
Ainsi que le soulignait une récente étude de l’EFSA sur des élevages de porcs, la propreté des animaux qui entrent à l’abattoir est un facteur important pour la qualité sanitaire des carcasses. Les animaux très sales accroissent en effet les risques, lors de leur abattage, de contamination de la surface de ces carcasses, souligne Interbev, l’Association Nationale Inter professionnelle du Bétail et des Viandes.
Pour garantir la maîtrise de la qualité sanitaire des produits, la filière a décidé de dissuader financièrement l’introduction d’animaux très sales en abattoir. Depuis le 1er janvier dernier, la réglementation exige que les animaux introduits à l’abattoir soient propres.
100 ? de pénalités par bovin
L’état des animaux très sales sera établi sur la base de la grille d’évaluation interprofessionnelle définie par l’accord du 5 avril 2007. Cet état sera validé par les services vétérinaires en poste à l’abattoir, à l’occasion de l’inspection ante mortem. Ce classement sera notifié au moyen du document de pesée et fera l’objet d’une centralisation nationale de l’information pour une gestion statistique.
Le paiement des animaux très sales classés « D » dû aux salissures sèches, subira deux prélèvements pour un montant total de 100 ? HT, se décomposant en 2 charges spécifiques. Tout d’abord 40 ? pour la prise en charge du coût des mesures mises en oeuvre par l’abattoir pour assurer l’hygiène lors de l’abattage de ces animaux et 60 ? au titre d’une pénalité pour présentation d’animaux très sales. Cette pénalité sera versée par l’abattoir dans une caisse à gestion interprofessionnelle nationale pour la maîtrise des risques sanitaires dans la filière Gros Bovins. Cette caisse aura pour vocation de permettre la mise en place d’actions pédagogiques visant à améliorer la propreté des gros bovins entrant à l’abattoir.
Interbev précise que ces prélèvements seront effectués en une seule fois par l’abattoir auprès de l’apporteur (éleveur, négociant, organisation de producteurs, abatteur?) qui en répercutera la totalité à l’éleveur, sauf mentions particulières figurant sur le bordereau d’enlèvement.
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