Le Royaume-Uni ne se montre pas très favorable à l’idée défendue par Nicolas Sarkozy d’une taxe carbone appliquée aux frontières de l’Union européenne. Qu’il s’agisse de Peter Mandelson ou d’Alistair Darling, on n’apprécie guère cette initiative française.
Nicolas Sarkozy défend l’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’Union comme moyen de lutte contre les importations en provenance de pays ne s’engageant pas sérieusement contre le réchauffement climatique. Mais, cette vision se heurte au scepticisme britannique.
Peter Mandelson, le ministre en charge des Entreprises outre-manche, juge même cette idée contre-productive. « Ce sont les Européens qui payeraient le coût de cette taxe à l’importation. En plus, ce genre de proposition qui oppose le Nord et le Sud ne facilite en rien le dialogue international dont nous avons grand besoin« , confie le ministre aujourd’hui dans les colonnes du quotidien Les Echos.
Pas une priorité
« La priorité aujourd’hui, ça n’est pas de multiplier les nouvelles idées. C’est de mettre en oeuvre celles que nous avons décidées au niveau international l’an dernier » juge de son côté Alistair Darling, le chancelier de l’Echiquier britannique, l’équivalent de notre ministre des Finances dans le même quotidien.
« N’oublions pas que nous sommes passés tout près de l’abysse. L’économie repart, mais nous devons maintenir nos efforts. Nous avons collaboré pour éviter une catastrophe, nous devons continuer de travailler ensemble pour assurer la reprise (…) Ce serait un désastre si l’Europe avait son régime, les Etats-Unis un autre régime et d’autres pays encore d’autres lois? Les banques ont besoin d’un cadre international et de règles prévisibles » ajoute-t-il.
Le ministre britannique explique également que « si on rajoute de la complexité dans le système financier, au bout du compte, cela finira par se ressentir sur le coût du crédit. L’intérêt de tous, c’est d’avoir un système bancaire qui fonctionne« .
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