Nicolas Sarkozy veut raccorder la Corse au développement durable

En déplacement dans l’île de beauté, le Président de la République a annoncé un certain nombre de décisions pour l’avenir de la Corse et promis des emplois verts. Outre la création d’un institut euroméditerranéen des feux de forêt, Nicolas Sarkozy a validé le projet de raccordement de l’ile avec le futur gazoduc GALSI et annonce la construction d’une centrale thermique le développement massif des énergies renouvelables.

Une Corse plus verte ? C’est en tout cas ce que Nicolas Sarkozy a promis dans son discours prononcé mardi à Ajaccio. Le Président s’est voulu comme à son habitude très volontariste. « La Corse peut être le fer de lance de la prévention et de la lutte contre les incendies en Méditerranée » a asséné Nicolas Sarkozy. « C’est un défi méditerranéen. L’Etat va vous accompagner et je propose que l’on crée ici, en lien avec l’Université, un Institut euro-méditerranéen des Feux de Forêts » a affirmé le Président.

Institut euroméditerranéen des feux de forêt et gazoduc GALSI

« Cette équipe pourra mener des actions de formation auprès des élus, de la population, avant la saison des feux. On pourra associer les retours d’expérience des pays méditerranéens pour réfléchir aux moyens de prévention et de lutte les plus efficaces. La Corse doit être à la pointe de la lutte contre les feux de forêt et c’est la Corse qui va montrer l’exemple avec la création de cet Institut euroméditerranéen des feux de forêt. Il y aura là un vaste territoire pour expérimenter tout ce sur quoi il faut travailler » a déclaré Nicolas Sarkozy, hier à Ajaccio.

Le Président s’est par ailleurs prononcé en faveur du projet de gazoduc méditerranéen. « La France, je vous l’annonce a donc décidé de négocier avec les porteurs du projet du futur Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie (GALSI), le raccordement de la Corse à cette infrastructure stratégique. C’est une décision extrêmement importante ». a déclaré Nicolas Sarkozy.

Il s’agira d’un investissement « massif » de 425 millions d’euros, qui apportera le gaz naturel en Corse, tant pour la production d’électricité dans les deux centrales thermiques de Lucciana et Ajaccio, que pour desservir les particuliers à Bastia et Ajaccio. « Notre objectif est d’avoir réalisé ces investissements d’ici 2015 dès lors que le GALSI aura été entrepris » a précisé le Président. « Nous allons lancer, sans attendre, un second volet d’études détaillées, pour engager le raccordement d’Olbia Je le dis aux deux maires, nous allons y consacrer dès cette année 7 millions d’euros. Ce ne sont pas des annonces, ce sont des décisions » a-t-il précisé.

Centrale thermique? et énergies renouvelables

En termes de production énergétique, « la centrale thermique située sur le bassin d’Ajaccio sera reconstruite sur un nouveau site » a annoncé Nicolas Sarkozy. « Je demande au préfet (?) de lancer au plus vite la procédure de réalisation de cette centrale, qui aura vocation à fonctionner au gaz naturel, comme, à terme, la future centrale de Lucciana ».

Tout en affirmant vouloir à terme, supprimer l’utilisation du fuel lourd, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’« on ne va pas arrêter l’électricité en Corse, on va y amener le gaz naturel, il n’y aura plus de fuel mais il faut simplement nous permettre de faire la jonction ». Par ailleurs, l’accent devra être mis sur le développement plus massif des énergies renouvelables. « La Corse doit développer beaucoup plus massivement les énergies renouvelables, solaire, éolienne, en particulier en mer, voire d’autres énergies marines innovantes ».

Enfin, Nicolas Sarkozy a évoqué la création du parc naturel marin de Bonifacio. Rappelant que près de 3 000 navires transitent chaque année par les Bouches de Bonifacio, et que l’Assemblée de Corse a demandé le 9 octobre 2008 la mise en place d’un parc marin international, le Président a annoncé que « la France retient ce projet ». Conscient que « ce parc marin international n’a de sens que si nous parvenons à une interdiction du transit des matières dangereuses dans ce détroit, comme l’Italie et la France le font déjà pour les navires relevant de leur pavillon », Nicolas Sarkozy a promis de lancer une initiative conjointe en ce sens de la France et de l’Italie vis-à-vis de l’Organisation Maritime Internationale.

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