Après la filière nucléaire, c’est désormais à celle de la distribution du gaz et de l’électricité que s’en prend Henri proglio. Selon Les Echos, le nouveau PDG d’EDF aurait déclaré que l’organisation actuelle associant EDF et GDF Suez dans ce secteur était ton bonnement un « non-sens ».
A l’occasion d’un déplacement à Mont-de-Marsan le 25 janvier dernier, Henri Proglio aurait une nouvelle secoué le secteur de l’énergie en qualifiant de « non-sens » l’organisation actuelle de la distribution du gaz et de l’électricité associant EDF et GDF via leurs filiales ERDF et GrDF. Cette déclaration fait l’effet d’une bombe au sein des organisations syndicales qui ont immédiatement réagi. « Cette idée de séparation est pour nous l’une des grandes inquiétudes de 2010 » confie dans Les Echos Michel Dupeyron, délégué CGT chez ERDF.
Le système de mixité qui remonte au temps où EDF et GDF étaient très liées pourrait en effet paraître obsolète maintenant que les deux sociétés se retrouvent en concurrence frontale après la privatisation de GDF Suez. Toutefois, il fonctionne toujours et le service commun regroupe 95% des 46.000 salariés des deux groupes.
« Cette organisation n’est pas tenable »
Pour Henri Proglio, cette « organisation n’est pas tenable« . « Avec le renouvellement à venir des concessions des réseaux électriques et gaziers ERDF et GrDF ne seront plus seuls, ce ne seront plus seulement les deux actionnaires d’ERDF et GrDF qui seront en concurrence, mais les distributeurs eux-mêmes » explique le quotidien économique. « Mais nous sommes maintenant confrontés à la nécessité de doter GrDF et ERDF d’organisations et de mode de fonctionnement propres, mieux à même de répondre à des enjeux de plus en plus différents et même parfois contradictoires » confie Michel Francony, patron d’ERDF.
Dans sa volonté de rompre le dernier lien unissant les deux groupes, Henri Proglio pourrait se heurter non seulement aux syndicats mais aussi à la procédure législative puisque la loi impose toujours l’existence d’un service communs de distribution. Mais, il pourrait contourner cette loi en ventilant par exemple « une partie des salariés du service dans leurs organisations respectives. Le service commun serait maintenu mais deviendrait une coquille vide » ajoute Les Echos.
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