Alors que le gouvernement a suspendu la culture du maïs OGM, au nom du principe de précaution, depuis février 2008, José Bové comparaît une nouvelle fois pour fauchage volontaire. Le député européen avait en effet participé en août 2007, à l’arrachage de plants de maïs OGM à Murviel-lès-Béziers dans l’Hérault. Son statut de récidiviste lui fait risquer jusqu’à 10 ans de prison.
Initialement prévu en août 2009, le procès des faucheurs volontaires de Murviel-lès-Béziers a été retardé en raison de la nouvelle fonction d’un de ses leaders, José Bové, au parlement européen et de son immunité parlementaire. José Bové a néanmoins décidé de ne pas mettre en avant cette immunité et accepte donc de comparaitre devant les juges. Son avocat, Nicolas Gallon précise qu’il « ne veut pas fuir et souhaite que le procès se tienne sur le fond« .
Un procès « anachronique«
L’immunité parlementaire de José Bové peut toutefois entrer en ligne de compte si le député européen écope d’une sanction privative de liberté. En raison de l’immunité parlementaire, la peine serait suspendue pendant la durée de son mandat. « Nous n’envisageons pas cela. Nous demandons la relaxe car il s’agit d’un procès anachronique : depuis les faits, les politiques et les scientifiques lui ont donné raison » explique Me Gallon dans l’Express.fr.
Pour rappel, José Bové a été condamné par la cour d’appel de Bordeaux en novembre dernier à un an de prison avec sursis, alors que le principe de précaution était déjà appliqué en France.
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