L’Union française des industries pétrolières annonce un bilan très décevant pour l’E10, carburant contenant 10% d’éthanol. L’E10 n’est distribué que dans 20% des stations-service françaises contre 70% espérés en avril 2009, lors de son lancement.
Jean-Louis Schilansky, le président de l’Ufip, reconnait que « l’E10 reste un produit relativement confidentiel (…). Cela n’a pas été un franc succès« . Or, le succès de l’E10 fait partie des conditions nécessaires pour atteindre l’objectif du plan français d’incorporation de 7% de biocarburants d’ici la fin 2010 pour atteindre 10% en 2015.
En mars 2009, peu avant le lancement de l’E10 sur le marché, le président de l’Ufip estimait que pour atteindre les objectifs du plan biocarburants français, il faudrait que « l’E10 représente 80% des volumes d’essence vendu en 2009 et 100% en 2010« . Or, en 2009, l’E10 n’a représenté que 6,3% des ventes de supercarburants. On est donc bien loin du compte.
La TGAP rode
Mais, en cas de non-respect des objectifs d’incorporation, il est prévu que les distributeurs de carburants s’acquitteront de la taxe générale sur les activités polluantes. « Nous n’avons probablement pas atteint les objectifs d’incorporation de biocarburants (pour 2009) » explique Jean-Louis Schilansky. Le montant de la taxe pour l’essence serait donc de l’ordre de 60 millions d’euros.
Pour rappel, sur les 10 millions de véhicules essences roulant en France, 60% d’entre-eux pourraient utiliser de l’E10.
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