Selon l’information révélée ce matin par l’AFP, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne souhaiterait relancer le processus d’autorisation de la culture de deux OGM controversés. Cette relance pourrait intervenir très rapidement, dès la prise de fonction de sa nouvelle équipe la semaine prochaine.
Selon une source anonyme proche de l’exécutif bruxellois, « l’autorisation de la culture du maïs Mon 810 et de la pomme de terre Amflora est une de ses priorités« . Cette source interrogée par l’AFP évoque donc la volonté de José Manuel Barroso de relancer la commercialisation d’OGM en Europe. « Il veut aller vite pour se débarrasser de ce problème qui lui a pourri son premier mandat » ajoute-t-elle.
Interrogée, la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde Hansen, s’est contentée de préciser que la première réunion de la nouvelle Commission est prévue pour le 17 février prochain, « mais le programme de travail est encore en cours d’élaboration« . Cette révélation intervient en pleine polémique au sein de l’Union européenne, sur le départ d’une directrice de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) pour la firme Syngenta, un géant des OGM.
« Barroso raisonne en termes de marchés«
D’énormes intérêts sont en jeu. BASF, créateur de l’Amflora, estime entre 30 et 40 millions d’euros annuels les revenus attendus de la commercialisation de sa pomme de terre. Toujours selon la source interrogée par l’AFP, « Barroso ne raisonne pas qu’en termes de marchés et de relations commerciales (…) Il se fonde sur les avis scientifiques qui disent que ces OGM ne présentent pas de risques pour la santé, mais ne se préoccupe pas de possibles conséquences à long terme sur l’environnement« .
José Manuel Barroso devra toutefois faire face aux réticences de certains Etats dont la France ou encore l’Allemagne qui ont interdit la commercialisation du Mon 810 sur leurs territoires.
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