Par 422 voix contre 216, le Parlement européen a voté hier pour l’interdiction du commerce international du thon rouge. Il s’est en revanche prononcé, par 349 voix contre 287, contre un délai de mise en ?uvre de 18 mois conditionnant l’entrée en vigueur de l’interdiction à d’éventuelles nouvelles données scientifiques. La résolution adoptée hier à Strasbourg demande également à la Commission européenne de prévoir une indemnisation financière en faveur du secteur thonier.
Lors de la prochaine conférence CITES, qui se tiendra du 13 au 25 mars à Doha au Qatar, les 175 pays signataires de la Convention voteront sur une proposition de la Principauté de Monaco pour une interdiction totale du commerce international du thon rouge. Une position commune de l’Union pourrait permettre d’obtenir la majorité nécessaire des deux tiers.
France, principal pays pêcheur de thon rouge
Le gouvernement français s’est prononcé le 3 février en faveur d’une telle interdiction, mais avec un délai d’application de 18 mois, des dérogations aux petits pêcheurs artisanaux et des aides à la reconversion pour le secteur. La France, avec 1000 emplois concernés, est le principal pays pêcheur de thon rouge.
Dominique Vlasto, eurodéputée du Sud-est, a souligné qu’il était « nécessaire de mieux contrôler la pêche au thon rouge, qui a pris aujourd’hui des proportions industrielles et qui risque de mener à la disparition de l’espèce. Mais il ne faut pas empêcher les petits pêcheurs côtiers de continuer cette activité traditionnelle« .
Le Conseil de l’UE tentera d’arriver à une position commune sur le sujet le 22 février même si l’Espagne, la Grèce, Chypre et Malte continuent de s’opposer à l’interdiction.
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