Malgré les beaux discours, la pollution de l’air en Ile-de-France reste une réalité encore très concrète. Près de 3 millions de franciliens seraient confrontés régulièrement à des taux de dioxyde d’azote ou de particules fines dépassant les normes légales.
La qualité de l’air quotidienne reste « insatisfaisante » en Ile-de-France pour certains polluants, « plus particulièrement au coeur de l’agglomération parisienne et à proximité du trafic » reconnaît le bilan 2009 d’AirParif, qui fait dans l’euphémisme. Globalement, près d’un francilien sur quatre serait « potentiellement concerné par un risque de dépassement de la valeur limite journalière européenne pour les particules PM10 » ou particules en suspension.
Après une année 2008 remarquablement favorable compte tenu de conditions météorologiques très dispersives, 2009 correspondrait plutôt à une « année normale », qui permet de confirmer un certain nombre de tendances, selon AirParif. Les chiffres du bilan 2009 révèlent « une stabilité des niveaux de pollution chronique ».
Plus précisément, AirParif considère que « 5 polluants sont problématiques à des degrés divers dans la région capitale », et ne respectent pas plusieurs réglementations : le dioxyde d’azote, les particules (PM10 et PM2,5), l’ozone et le benzène. AirParif souligne qu’en 2010, les valeurs réglementaires deviendront plus contraignantes pour le dioxyde d’azote dont l’objectif de qualité (40 µg/m3) sera alors une valeur limite à respecter, induisant un risque de contentieux avec l’Europe dans le cas contraire.
Le dioxyde d’azote, enjeu principal
Compte tenu des niveaux enregistrés et surtout de leur stabilité, cette nouvelle réglementation ne pourra vraisemblablement pas être respectée à proximité des grands axes, et même loin du trafic, dans le coeur de l’agglomération. Le dioxyde d’azote représente « l’enjeu principal en matière de pollution atmosphérique en Ile-de-France » affirme AirParif. Quant au dépassement de la valeur limite pour les particules PM10, il est déjà effectif depuis 2003.
La seule bonne nouvelle de ce triste bilan, c’est que certains polluants, problématiques dans le passé, disparaissent progressivement de l’air francilien. C’est notamment le cas du dioxyde de soufre, du plomb ou encore du monoxyde de carbone, qui respectent les exigences réglementaires depuis maintenant plusieurs années.
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