Poweo, qui vient d’annoncer une perte opérationnelle multipliée par 4 en 2009, attend avec impatience la nouvelle organisation du marché de l’électricité, question de vie ou de mort pour le fournisseur alternatif.
Dans son édition d’aujourd’hui, Les Echos reviennent sur les problèmes rencontrés par Poweo, et ses attentes vis à vis de la nouvelle organisation du marché de l’électricité. Le groupe créé par Charles Beigbedder annonce des pertes opérationnelles multipliées par 4 et d’importantes cessions d’actifs. Autant dire que la situation de la filiale de l’autrichien Verbund est très tendue.
Alors que le groupe accuse un perte d’exploitation estimée à 85 millions d’euros, la société qui a profité de l’ouverture du marché pour exister, ne dispose pas de moyens de production ou d’approvisionnement lui permettant de concurrencer les opérateurs historiques, EDF ou GDF. Poweo dépend toujours d’EDF pour s’approvisionner en électricité. Pour faire des bénéfices, Poweo doit pouvoir revendre plus cher l’électricité produite ou achetée. Or, avec la chute des cours sur le marché de gros, Poweo a vu rouge en 2009.
Mauvais clients
Mais les problèmes de Poweo ne s’arrête pas là. En tant que premier fournisseur alternatif, le groupe a essuyé les plâtres de l’ouverture du marché. Il a ainsi hérité de clients qui ne sont pas toujours de très bons payeurs, la crise n’aidant pas cette tendance.
Poweo voit donc son salut dans la réforme du marché, qui prévoit de mettre à disposition des concurrents d’EDF une partie de son énergie nucléaire à un prix régulé. Mais, le texte tarde à venir, et Poweo étouffe. Pour l’heure, les dirigeants temporisent et souhaitent se concentrer sur la production d’électricité. « Poweo sera particulièrement attentif à la préservation des compétences de ce pôle jusqu’à ce que la réforme du marché de l’électricité soit effective« .
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