L’IRSN passe les scanners corporels au rayon X

Suite à la tentative d’attentat commise sur le vol entre Amsterdam et Detroit le 25 décembre 2009, l’IRSN a été saisi par le ministère de l’Ecologie, pour évaluer l’impact dosimétrique et le risque sanitaire des scanners corporels à rayons X « backscatter » devant équiper les aéroports.

L’étude de l’IRSN a mis en évidence que les doses reçues lors d’un contrôle sont extrêmement faibles (inférieures au microsievert). La dose efficace est ainsi plus de mille fois inférieure à celle liée à l’irradiation naturelle moyenne en France (2500 microsievert/an). A titre indicatif, l’exposition d’un passager liée au contrôle est équivalente à 1 à 2 minutes de vol à haute altitude.

Toutefois, les rayonnements ionisants utilisés  par ces scanners génèrent une exposition non seulement de la peau, mais aussi de certains organes peu profonds (cristallin, seins, testicules, thyroïde).   Ces doses extrêmement faibles, à première vue négligeables, doivent cependant être mises en regard avec les principes fondateurs du système de radioprotection, et tout particulièrement celui de justification.

Eviter les rayons X

Selon ce principe, toute dose, aussi faible soit elle, doit être évitée si elle se révèle être inutile au regard de l’intérêt individuel, collectif ou sociétal. Certaines pratiques, bien que délivrant des doses extrêmement faibles, peuvent ainsi ne pas être autorisées, notamment  lorsqu’il existe une technologie alternative présentant des performances comparables sans impact reconnu sur la santé.

C’est la raison pour laquelle l’IRSN recommande aux autorités françaises de ne pas retenir l’option des scanners à rayons X et de s’orienter vers des technologies aux performances de détection comparables, ne mettant pas en oeuvre les rayonnements ionisants, tels que le scanner corporel à ondes dites « millimétriques » de type Provision 100, qui a fait l’objet d’un avis de l’Agence française de sécurité sanitaires de l’environnement et du travail.

De son côté, l’Agence française de sécurité et sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) recommande notamment de garantir le bon fonctionnement des appareils (en instaurant un contrôle régulier des appareils mis sur le marché) et de s’assurer du bas niveau d’exposition du public ; de garantir une bonne information du public ; d’améliorer la métrologie des ondes « millimétriques » et efnin de promouvoir la recherche sur les effets biologiques et sanitaires des ondes « millimétriques ».

Depuis le 22 février 2010, le premier appareil du genre en France est testé à l´aéroport de Roissy pour les vols à destination des Etats-Unis.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter