A l’issue d’une longue journée de négociations qui s’est déroulé hier au siège de Total, la plupart des syndicats du groupe ont appelé à cesser la grève dans les raffineries. Après une semaine de conflit, la CGT et FO ont estimé les garanties du pétrolier « significatives ». Les pompes devraient être réalimentées normalement dans les prochains jours.
Sous la pression conjointe de l’Elysée et des syndicats, Total a choisi d’arrondir les angles et de jouer la montre. Si des assemblées générales vont se tenir aujourd’hui pour décider officiellement de la reprise du travail, la grève nationale devrait cesser. La pénurie n’aura finalement pas duré longtemps. Cependant à Dunkerque, à l’origine du mouvement, les syndicats appellent à la poursuite du mouvement au moins jusqu’au 8 mars.
La prise en main du conflit par l’Elysée et les négociations qui se sont déroulées hier ont donc abouti sur un accord de principe de sortie de crise. Au terme de deux réunions les 21 et 23 février 2010, la Direction de Total annonce avoir mis au point avec les organisations syndicales un relevé de conclusions pour mettre fin au conflit en cours.
Selon le communiqué du pétrolier, ce texte prévoit l’avancement au 8 mars 2010 de la réunion du Comité Central d’Entreprise (CCE) du Raffinage et Marketing consacré à l’établissement de Flandres et au raffinage de Total en France, en réponse à la demande des organisations syndicales et des salariés. Par ailleurs, il prévoit l’engagement de Total qu’au-delà du projet d’évolution de l’établissement de Flandres, il n’y aura ni fermeture, ni cession de ses raffineries françaises au cours des cinq prochaines années.
Une table ronde sur l’avenir du raffinage français
Dans le même temps, Total s’engage à organiser avant fin mars 2010, une table ronde, portant sur les perspectives économiques du bassin dunkerquois (avenir de la raffinerie des Flandres, impact sur le bassin d’emploi, le port, les activités industrielles et les services induits). Plus globalement, le groupe organisera sous l’égide du ministre de l’Industrie, au deuxième trimestre 2010, une table ronde au niveau national consacrée à l’avenir du raffinage.
S’agissant précisément du projet relatif à l’établissement des Flandres, Total s’engage à garantir à chaque collaborateur un emploi chez Total correspondant à ses compétences, s’assurer au sein du groupe la pérennité de l’établissement des Flandres, demeurer un partenaire économique majeur de la région de Dunkerque et notamment de son port, en participant au projet de terminal méthanier d’EDF afin de consolider la vocation énergétique de la zone. Par ailleurs, Total affirme qu’il aidera à préserver le tissu d’entreprises extérieures locales, et s’associera au projet l’ensemble des parties prenantes de la Région.
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