En baisse, les chutes, suffocations et autres noyades continuent de tuer en France plus de 18 000 personnes par an, surtout les enfants et les personnes âgées. La plupart de ces décès pourraient être évités par des mesures de prévention simples à mettre en place.
En forte baisse, les accidents de la vie courante représentent encore la première cause de mortalité chez les enfants. Toujours stupides et évitables, les accidents de la vie courante (AcVC) sont aussi parfois dramatiques. Une fenêtre entre-ouverte, une surveillance défaillance, un tapis récalcitrant, autant de petites choses qui peuvent provoquer de terribles conséquences.
Selon les résultats de l’étude de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), ces accidents du quotidien baissent en France, de 11% entre 200 et 2006. Mais ils sont encore très importants, provoquant la mort de 18 549 personnes en 2006 en France métropolitaine, dont près de 2 sur 3 restent des hommes.
Les chutes tuent toujours beaucoup
L’accident le plus classique mais aussi le plus mortel est sans surprise la chute. Elle représente environ 60% des AcVC mortels avec une forte proportion de personnes âgées de plus de 75 ans (75%). Suivent les étouffements et suffocations qui touchent également à une très grande majorité les personnes âgées, généralement en ingérant des aliments qui obstruent leurs voies respiratoires.
Plus médiatisées, les noyades concernent principalement les jeunes de moins de 15 ans. Particulièrement dramatiques, ces accidents heureusement sont en forte baisse (30% entre 2004 et 2006), grâce à une plus forte prévention et des normes de sécurité plus rigoureuses autour des piscines.
Mais les accidents du quotidien sont nombreux et variés. Il faut en effet évoquer les intoxications en tout genre, les accidents liés au feu, ou plus généralement à la cuisson, ou encore les électrocutions. Bref, au détour d’une piscine ou d’un barbecue, les dangers de la vie quotidienne ne manquent pas, provoquant des petits bobos mais aussi de terribles drames.
La Bretagne plus touchée
Parmi les surprises révélées par l’étude de l’InVS, plusieurs régions se démarquent par une mortalité significativement plus élevée que la moyenne observée en France métropolitaine. La Bretagne, le Nord-Pas-de-Calais et la Franche-Comté affichent en effet des taux supérieurs de 10% à 20% par rapport à la moyenne nationale. À l’inverse, l’Île-de-France enregistre une mortalité significativement plus faible, environ 20% en dessous de la moyenne nationale.
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