Une épidémie d’hépatite A sévit actuellement en France, avec à l’origine, probablement la consommation de tomates séchées surgelées. Une cinquantaine de personnes auraient déjà été victimes de
Selon le dernier bilan de l’Institut national de veille sanitaire, « au 1er mars, 55 cas liés à cette épidémie ont été identifiés, 26 femmes et 29 hommes, âgés de 7 à 52 ans« , et résidant dans 18 départements métropolitains. Deux foyers importants ont toutefois été décelés dans les Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantique, 19 cas, et dans le Lot où 15 cas ont été recensés. A ce jour, 27 personnes ont été hospitalisées pour cette pathologie et à chaque fois, l’évolution a été plutôt favorable.
A l’origine de ces cas, dont les premiers symptômes sont apparus entre le 20 novembre 2009 et le 5 février 2010, la consommation de tomates séchées importées surgelées. Cette épidémie consécutive à l’ingestion de tomates séchées serait la seconde du genre dans le monde. En effet, en 2009, en Australie, 240 cas d’hépatite A ont été recensés consécutivement à la consommation de tomates séchées.
Dans des sandwicheries
Après avoir interrogé des patients sur leurs habitudes alimentaires au cours des 2 à 6 semaines précédent l’apparition des premiers symptômes, il semblerait que tous aient consommé des tomates séchées en quantité inhabituellement élevées, dans des sandwiches ou salades achetés dans des sandwicheries. Les tomates incriminées proviendraient toutes d’un lot de tomates importées surgelées de Turquie et commercialisées début octobre 2009. Si le lot est désormais épuisé, il convient toutefois d’éviter tout risque de transmission en respectant les règles d’hygiène de base, comme le lavage régulier des mains.
L’hépatite A est une maladie du foie due à un virus généralement transmis par l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales qui contiennent du virus. L’incubation du virus prend de 2 à 4 semaines durant lesquelles le sujet est contagieux sans le savoir. Par la suite, dans 90 % des cas, l’hépatite demeure asymptomatique, c’est-à-dire sans symptôme spécifique. Les 10 % restants souffrent de divers maux comme la fièvre, douleurs au foie, nausées, vomissements, démangeaisons, jaunisse ou fatigue générale.
Guérison spontanée
Fort heureusement, si l’hépatite A peut provoquer certaines désagréments, jusqu’à l’hospitalisation de certains malades, elle se guérit spontanément la plupart du temps sans séquelles, ni chronicité.
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