La filiale réseau et transport d’EDF annonce des chiffres 2009 en berne. Le chiffre d’affaires de RTE a enregistré une baisse de 2,2% en 2009 à 4,1 milliards d’euros, mais le résultat net est jugé « satisfaisant », impacté positivement par un événement exceptionnel.
La crise est passée par là. Dans « une année marquée par la crise économique et les aléas climatiques », le chiffre d’affaires de RTE a baissé en 2009 à 4,1 milliards d’euros, « en léger retrait » de 2,2% par rapport à 2008, en raison notamment de la baisse de la consommation d’électricité, en recul de 1,6% par rapport à 2008. Le résultat net est qualifié de « satisfaisant », impacté positivement par « un événement exceptionnel ».
RTE souligne que « les niveaux de consommation d’électricité élevés enregistrés pendant les vagues de froid » de début et de fin d’année 2009, ainsi que « l’entrée en vigueur tardive d’un nouveau tarif d’accès au réseau couvrant mieux les dépenses », atténuent l’impact de la crise économique sur le chiffre d’affaires. Globalement, les recettes liées au transport de l’électricité en France ont progressé de 49 millions d’euros (+1,3%).
Des importations en hausse
A l’inverse, les recettes d’interconnexions ont fortement baissé, de 126 millions par rapport à 2008 (-33%). Les dépenses liées à l’exploitation du système électrique, d’un montant de 1,1 milliard, ont augmenté de 10% (+ 105 millions). Cette évolution découle principalement de la hausse des prix de l’électricité que RTE achète pour compenser les pertes physiques sur son réseau, souligne la filiale d’EDF. La rentabilité économique brute de RTE se situe en 2009 à 5,6%, inférieure au résultat 2008 (7%).
Dans le « maintien des principaux équilibres financiers », RTE affirme continuer de mener une politique industrielle « dynamique ». La filiale d’EDF a augmenté en 2009 ses investissements de 22% à 1 milliard d’euros, ainsi que ses dépenses de sécurisation mécanique du réseau. Les dépenses d’investissement, comme prévu, sont en ligne avec l’enveloppe autorisée par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), pour faire face à l’arrivée de nouveaux moyens de production et renforcer les interconnexions internationales, affirme RTE.
Cette évolution traduit la réalisation et le renouvellement de 951 Km de circuits électriques à haute et très haute tension et le raccordement au réseau de 14 nouveaux postes (225 kV, 90kV et 63 kV). En lien avec la progression de ses investissements, RTE indique avoir poursuivi ses embauches, notamment dans l’ingénierie. En 2009, RTE a recruté 285 salariés, dont 131 cadres. Les effectifs statutaires sont ainsi passés de 8 439 à 8 515 entre fin 2008 et fin 2009.
1,1 milliard d’investissements en 2010
En 2010, RTE affirme qu’il poursuivra une « politique industrielle ambitieuse », en augmentant à nouveau ses investissements à hauteur de 1,1 milliard d’euros et ses dépenses de sécurisation à plus de 180 millions, niveau qui sera maintenu les années suivantes pour achever le programme de sécurisation tel que prévu en 2017.
Commentaires récents