Troisième intervention de Greenpeace depuis le début de l’année pour intercepter un convoi de déchets nucléaires français et ainsi empêcher leur expédition en Russie.
Des militants de l’organisation écologiste Greenpeace se sont de nouveau mobilisés afin de stopper un convoi. Ainsi, cette nuit, vers 2h, en gare de Valenton dans le Val de Marne, au sud est de Paris, une dizaine de militants ont bloqué un train de déchets nucléaires. Ils se sont notamment fixés sous les wagons, interdisant ainsi tout déplacement du convoi. Ils ont été délogés ce matin et interpellés par la police.
Ces containers de déchets sont destinés à être acheminés à Saint-Pétersbourg à bord d’un navire, le Kapitan Kuroptev. D’abord attendu au Havre ou à Cherbourg, ce navire a finalement été dérouté vers le port de Montoir-de-Bretagne en Loire Atlantique, vers lequel se dirige aussi l’Esperanza, le bateau de Greenpeace arrivé le 3 mars en France.
« Nous sommes plus que jamais mobilisés pour obtenir un moratoire sur ces exportations de déchets nucléaires, déclare Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace. Nicolas Sarkozy vient de passer deux jours à essayer de vendre le nucléaire français au monde entier. Ce convoi de déchets, que nous bloquons non loin de Paris, est un symbole fort des nombreux problèmes que pose cette industrie, notamment son manque total de transparence et son incapacité à gérer les déchets polluants pour des milliers d’années ».
Des pirouettes pour justifier ces exportations
Dans son communiqué, Greenpeace justifie son action. « Comme ces convois ne seraient pas autorisés si les matières exportées étaient qualifiées de déchets, Areva et EDF jouent sur les mots et prétendent que ces matières expédiées en Russie ne sont pas des déchets car? elles seront peut-être réutilisables un jour ! Or il s’agit bien de déchets. La preuve : un rapport fourni en décembre dernier par le Haut fonctionnaire de Défense, montre que depuis 2006, 33 000 tonnes d’uranium ont été exportées vers la Russie alors que seules 3 090 tonnes d’uranium font le chemin inverse? Areva et EDF envoient donc en Russie des déchets dont ils ne font rien et pour qu’on les y oublie !« .
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