Les salariés de ISS Environnement, entreprise de collecte des déchets à Marseille, ont voté hier la poursuite de la grève qui paralyse depuis samedi, la collecte des ordures dans les rues de la cité phocéenne. Le président de la métropole dénonce une prise d’otage.
Suite à la réunion de conciliation organisée hier à la préfecture, aucun accord n’a pu être trouvé. Les grévistes estiment ne pas avoir obtenu d’assurances écrites quant au maintien de leur emploi à la suite du résultat de l’appel d’offres lancé par Marseille Provence Métropole (MPM). Ils exigent principalement de MPM qu’elle leur garantisse par écrit, dans le cahier des charges de l’appel d’offres, qu’ils seront repris par la société qui remportera le marché, dont le périmètre a été réduit.
Mais selon Marseille Provence Métropole, cette exigence est contraire à la loi. « Il faut remettre à plat un cahier des charges complètement caduque » explique Bernard Pizzo, délégué Force Ouvrière au sein d’ISS Environnement. « Il n’y a pas matière à déblocage, on va vers un durcissement du conflit » ajoute-t-il.
Prise d’otage
De son côté, Eugène Caselli, le président de MPM ne semble pas disposer à céder une nouvelle fois face à cette menace. « Nous sommes allés jusqu’au bout de ce que permet le code des marchés publics pour préserver l’emploi« , précise-t-il avant d’évoquer un recours aux forces de l’ordre afin de débloquer les centres de traitement des déchets. « Quelques dizaines de personnes ne peuvent pas prendre en otage 860.000 Marseillais. Ils ont la nuit pour réfléchir » ajoutait-il hier dans la soirée.
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