Cinquante quatre pays, représentatifs des grands bassins forestiers mondiaux et des principaux pays donateurs sur la forêt, se sont réunis hier à Paris afin d’approfondir et mettre en ?uvre le partenariat REDD+ (Réduction des émissions provenant de la déforestation et la dégradation de la forêt – Reducing Emissions from Deforestation and forest Degradation)
A l’occasion de cette réunion de Paris, Nicolas Sarkozy a souligné dans son discours d’ouverture l’importance de cette conférence « la première à traiter des modalités concrètes de la mise en ?uvre de l’accord de Copenhague » et rappelé que « la France s’est battue pour que la forêt soit une priorité internationale« .
Cette réunion constitue une première étape, l’ensemble de ces pays étant convenus de se retrouver à Oslo dans deux mois. Au cours de cette journée de travail co-présidée par Jean-Louis Borloo et Carlos Minc, ministre de l’Environnement du Brésil, les pays présents se sont mis d’accord sur les points suivants.
Tout d’abord Le financement précoce devra réserver une place importante à la forêt. L’objectif est d’y consacrer 20 % des engagements financiers décidés à Copenhague, soit 5 milliards de dollars sur la période 2010-2012. L’Australie, les Etats-Unis, la France, le Japon la Norvège et le Royaume-Uni ont confirmé leur engagement à hauteur de 3,5 milliards de dollars. L’Allemagne, l’Espagne, la Slovénie et la Commission européenne ont rejoint ce premier groupe de donateurs. Le Fonds pour l’environnement mondial a annoncé son intention de mobiliser 300 millions de dollars supplémentaires par an. Les pays ont invité les autres bailleurs potentiels à apporter leurs contributions, afin d’atteindre l’objectif de 5 milliards de dollars d’ici la conférence d’Oslo.
Une mise en oeuvre concrète
Par ailleurs, le partenariat REDD+ doit entrer dans une phase de mise en ?uvre concrète, plus efficace et mieux coordonnée. Les pays ont convenu de se réunir régulièrement pour faire le point, tous les deux mois, d’ici la conférence de Cancun. Il s’agit d’un processus transparent et ouvert à tous, qui contribuera à renforcer les discussions en cours au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique. Il a été décidé de créer immédiatement un groupe de pilotage politique, ouvert à l’ensemble des pays intéressés. L’Australie, le Brésil, la France, la Norvège, la Papouasie Nouvelle Guinée et la République Démocratique du Congo se sont déjà engagés à y participer. Par ailleurs, les pays présents se sont accordés sur la nécessité de mettre en place rapidement un secrétariat léger, chargé de recenser les besoins, les actions existantes et les ressources disponibles. La France s’est dite prête à accueillir ce secrétariat à Paris.
Pour Jean-Louis Borloo, « cette réunion est la première réalisation concrète de l’accord de Copenhague. Elle permet de créer une nouvelle solidarité financière Nord/Sud pour lutter contre la déforestation, qui est la deuxième source de production de gaz à effets de serre. C’est la preuve que Copenhague est un processus vivant, solide et dynamique« .
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