Les négociations s’annoncent serrées ce week-end, à Doha, lors la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Si la Cites devrait proposer l’interdiction totale du commerce du thon rouge, le Japon se déclare d’ores et déjà opposé à cette mesure.
Grand consommateur de thon rouge d’Atlantique ou de Méditerranée, le Japon se montre déterminé à jouer les troubles fête quant à une inscription de l’espèce à l’annexe I de la Cites, ce qui équivaut à une interdiction du commerce du thon rouge. La question est pourtant à l’ordre du jour de la réunion de ce week-end à Doha au Qatar.
C’est Monaco qui est à l’origine de cette initiative, la principauté s’alarmant de la baisse de 82% des stocks de thon rouge en Atlantique ouest depuis 1970. Mais, alors qu’Etats-Unis et Europe se sont exprimées en faveur d’une interdiction de la pêche au thon rouge, une majorité des deux-tiers des représentants présent à Doha est requise pour que l’inscription soit validée.
Japon, Mexique, Canada…
Or, Tokyo, friand de sushis de thon rouge, préconise le contrôle des ressources plutôt qu’une interdiction totale de la commercialisation. « L’objectif de la Cites est de protéger les espèces en danger et d’empêcher leur extinction, mais je ne pense pas que le thon rouge entre dans cette catégorie« , explique le gouvernement japonais.
Le Japon annonce d’ores et déjà qu’il déposera une réserve en cas de vote favorable afin de permettre ses bateaux de poursuivre leur activité. Il est rejoint par le Mexique et le Canada, ainsi que par d’autres pays, mais ne s’attend toutefois pas à atteindre le tiers nécessaire pour invalider le vote.
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